«Ce n’est pas nous qui utilisons les moyens qu’utilisent les autorités ukrainiennes», a déclaré ce 30 mai le président russe à la presse. Condamnant l’attaque par drones de Kiev, estimant qu’il s’agit d’«un signe évident d’activité terroriste», Vladimir Poutine a aussi confirmé une frappe russe contre le siège du renseignement militaire ukrainien.
Reconnaissant «des problèmes» dans l’interception des drones qui ont atteint Moscou plus tôt dans la journée, le locataire du Kremlin estime que le système antiaérien de la capitale a «fonctionné de façon satisfaisante».
«Mais ce n’est pas tant cela qui nous inquiète, mais les tentatives de susciter une réponse de la Russie. Ils nous incitent à lancer des mesures de représailles. Mais les citoyens de l’Ukraine, qui évidemment n’ont pas leur mot à dire dans ce régime de terreur totale, doivent savoir ce vers quoi leurs dirigeants les mènent aujourd’hui», poursuit le président russe. Celui-ci évoque alors les «atteintes au fonctionnement» de la centrale nucléaire de Zaporojié, site régulièrement pris pour cible par l’artillerie des forces de Kiev.
Ce 30 mai, au matin, plusieurs drones ont atteint Moscou et sa région, situés à plus de 1 000 km de l'Ukraine. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que cette «attaque de drones sur la capitale russe était «une réponse» de Kiev aux récentes frappes russes en Ukraine, tout en assurant qu'il n'y avait «pas de menace» pour les habitants de la capitale russe.