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Incursion de saboteurs en Russie : le Kremlin exprime sa «profonde préoccupation»

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a accusé Kiev d'avoir orchestré l'attaque dans la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine. L'opération de ratissage est toujours en cours.

«Ce qui est arrivé hier suscite une profonde préoccupation et démontre une fois encore que les combattants ukrainiens poursuivent leurs activités contre notre pays. Cela nécessite de notre part plus d'efforts», a déclaré ce 23 mai à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Et celui-ci d’ajouter : «L'opération militaire spéciale (en Ukraine) se poursuit pour que cela n'arrive plus.»

Précédemment, le gouverneur de la région de Belgorod, attaquée le 22 mai depuis l'Ukraine, avait indiqué que l'«opération de ratissage» était toujours en cours, le 23 au matin.

Selon Viatcheslav Gladkov, les civils ont quitté au moins neuf localités de la zone frontalière concernée. Par ailleurs, de nombreux villages de la zone frontalière ont essuyé des dizaines de tirs d'artillerie et de mortier. Les autorités russes ont aussi dit avoir abattu des drones.

Moscou accuse Kiev d'avoir orchestré l'attaque

La Russie a décrété une «opération antiterroriste» dans toute la région de Belgorod le 22 mai, une première depuis le début de l'assaut russe contre l'Ukraine, accordant dans la zone des pouvoirs accrus aux forces armées et aux forces de l'ordre. 

Moscou accuse Kiev d'avoir orchestré l'attaque, ce que l'Ukraine dément, y voyant une «crise interne à la Russie». «La situation dans la région de Belgorod est une crise interne russe», a estimé la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar. «Il s'agit de patriotes russes, de ce que nous savons», a-t-elle ajouté. 

Deux groupes de combattants russes anti-Poutine revendiquent cette attaque, la légion «Liberté de la Russie» et le «Corps des volontaires russes». Ils avaient déjà revendiqué plusieurs incursions armées ces derniers mois.

Le Kremlin a néanmoins qualifié ces combattants d'Ukrainiens, et non d'insurgés russes, dénonçant des militants néonazis ayant rejoint les rangs ukrainiens dès 2014.