Le chef de la diplomatie russe a réagi, le 20 mai, aux décisions prises lors du sommet du G7 à Hiroshima. Des décisions «qui visent à contenir la Russie et la Chine», a dénoncé Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, à l’occasion de la 31e assemblée du Conseil de la politique étrangère et de défense à Moscou.
«Ils ne cachent pas que l’existence de la Russie en tant que centre indépendant n’est pas compatible avec l’objectif de l’Occident de parvenir à la domination mondiale».
La veille, jour d’ouverture de leur sommet au Japon, les Occidentaux avaient annoncé le renforcement de leurs sanctions à l’encontre de la Russie, notamment en ciblant son industrie diamantaire. Présent à ce rendez-vous réservé aux leaders occidentaux, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a engrangé de nouvelles promesses d’aides militaires, notamment via le feu vert accordé par Washington à d’éventuelles futures livraisons à Kiev d’avions de combat.
Tibet, Xinjiang et Taïwan également au menu
La Chine, qui entend apporter une solution politique au conflit entre Kiev et Moscou, n’a pas été épargnée par les chancelleries occidentales. Dans un communiqué publié le 20 mai, où ils appellent Pékin à «faire pression sur la Russie pour qu’elle cesse son agression et retire immédiatement, complètement et inconditionnellement ses troupes d'Ukraine», les dirigeants du G7 ont également réitéré leurs «préoccupations» en matière de droits de l’homme au sein de l’Empire du Milieu, «notamment au Tibet et au Xinjiang».
La question de Taïwan n’a pas non plus été oubliée. Se disant «gravement préoccupés» par la situation en mer de Chine méridionale, les Occidentaux ont indirectement accusé la Chine de «coercition». Des déclarations qui ont vivement fait réagir la diplomatie chinoise. «Le G7 s'obstine à manipuler les questions liées à la Chine, à discréditer et attaquer la Chine», a fustigé un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, exprimant le «vif mécontentement» de Pékin.