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Corridor entre la Russie et l'Iran : «Ce projet peut devenir une alternative au canal de Suez»

Le 17 mai, le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a évoqué la construction du corridor Nord-Sud pendant sa visite en Iran. Il a souligné l'importance du projet pour un grand nombre de pays et sa capacité à ouvrir un «marché immense».

En visite officielle en Iran le 17 mai, le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a annoncé la signature d'un accord majeur entre la Russie et l'Iran dans le domaine des transports. Il entérine la construction d'un segment de voie ferrée de 162 km reliant les villes iraniennes d'Astara et de Racht. Ce dernier tronçon permettra de refermer la boucle reliant la Russie, l'Azerbaïdjan et l'Iran, d'Oust-Louga et Saint-Pétersbourg jusqu'au golfe Persique et Bandar-Abbas. «C'est un marché immense», a fait valoir Alexandre Novak.

Les conséquences sur les échanges dans la région

La nouvelle route permettra de relier les marchés européen, russe, ainsi que le golfe Persique. Le ministre estime que ce projet aura un impact sur l'ensemble du trafic de marchandises mondial. Selon lui, il doit permettre d'augmenter le volume des échanges pour atteindre finalement «15 millions de tonnes par an». 

Alexandre Novak avance que, outre la Russie et les pays européens, les retombées de ce projet concerneront tous les pays de la région du golfe Persique, de l'Iran à l'Inde, en passant par l'Arabie saoudite, les Emirats et l'Inde. Pour le ministre, cette nouvelle infrastructure est susceptible de «devenir une alternative au canal de Suez».

Téhéran et Moscou ont accéléré leur rapprochement dans les domaines économique, énergétique et militaire depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022 et l'imposition de sanctions contre la Russie par les pays occidentaux.