Le gouvernement israélien se montre en général très réactif lorsqu’une déclaration ne lui plaît pas. L’ambassadeur suédois en a fait les frais en étant convoqué pour s’expliquer. La raison ? Les déclarations de Margot Wallström, chef de la diplomatie du royaume. Après les terribles attaques qui ont frappé Paris vendredi soir, elle répondait aux questions des journalistes sur la chaîne publique SVT. Alors qu’on l’interrogeait sur le phénomène de la radicalisation religieuse, elle a fait part de son inquiétude : «Encore une fois, nous retournons à des situations comme celle du Moyent-Orient, spécialement en ce qui concerne les Palestiniens qui se disent : il n’y a pas d’avenir pour nous, nous devons accepter une situation désespérée ou s’en remettre à la violence.»
Des propos «impudents»
Un communiqué de la diplomatie israélienne a qualifié ces déclarations d’«épouvantablement impudentes» : «Quiconque tente de créer un lien entre l’islamisme radical et les problèmes existants entre Israéliens et Palestiniens se trompe, trompe son peuple et l’opinion publique internationale.»
Ce n’est pas la première fois que la ministre des Affaires étrangères suédoise heurte Israël par ses propos. Notamment par le parallèle qu’elle fait entre radicalisation et conflit au Moyen-Orient.
L’année dernière, la Suède a officiellement reconnu l’Etat palestinien. Elle avait alors déclaré : «Nous voulons contribuer à créer plus d’espoir dans le futur pour les jeunes palestiniens et les jeunes israéliens et ainsi éviter qu’ils sombrent dans la radicalisation religieuse, pensant qu’il n’y a aucune alternative».
«Elle a constamment démontré son hostilité envers Israël notamment quand elle indique qu’il existe une relation entre les attaques terroristes à Paris et la situation complexe des relations israélo-palestiniennes» tempête le ministère des Affaires étrangères hébreux.