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Une délégation syrienne participe à une réunion de la Ligue arabe, une première en 11 ans

Pour préparer le prochain sommet de la Ligue arabe qui se tiendra le 19 mai prochain à Djedda en Arabie saoudite, une délégation syrienne a participé pour la première fois depuis 11 ans à une session préparatoire de l'organisation régionale.

La Syrie a mis fin à plus d'une décennie d'isolement diplomatique au sein de la Ligue arabe, des responsables syriens ayant participé le 15 mai à une session préparatoire avant le sommet du 19 mai en Arabie saoudite.

«Bienvenue à la République arabe syrienne au sein de la Ligue des Etats arabes», a déclaré le ministre saoudien des Finances, Mohammed Al-Jadaan, lors de la réunion à Djedda, retransmise en direct par la chaîne de télévision publique Al-Ekhbariya.

C'est la première fois que des responsables syriens participent à une réunion de la Ligue arabe depuis novembre 2011, lorsque l'organisation panarabe avait suspendu le gouvernement du président Bachar al-Assad, en raison du conflit.

Le Qatar toujours réticent de renouer avec Damas

Dans un contexte régional de rapprochements diplomatiques, la Ligue a réintégré le 7 mai le gouvernement syrien, garantissant ainsi le retour de Bachar al-Assad dans le giron arabe.

Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, avait invité le 10 mai le président syrien à participer au sommet annuel qui se tiendra le 19 mai dans la ville côtière de Djedda, sur la mer Rouge. Il s'agit de sa première participation depuis 2010, lorsque le sommet avait eu lieu en Libye.

Les capitales régionales se sont peu à peu rapprochées de Bachar al-Assad, qui s'est maintenu au pouvoir et a récupéré des territoires perdus avec le soutien crucial de l'Iran et de la Russie, bien que de vastes régions du nord de la Syrie échappent toujours au contrôle du gouvernement.

Les Emirats arabes unis ont rétabli leurs liens avec la Syrie en 2018 et ont récemment pris la tête des efforts visant à réintégrer Damas. L'activité diplomatique a notamment repris après le séisme meurtrier qui a frappé la Syrie et la Turquie le 6 février.

Riyad, qui avait coupé les liens avec le gouvernement syrien en 2012, a confirmé la semaine dernière que le travail reprendrait dans les missions diplomatiques en Syrie et en Arabie saoudite.

Toutefois, certains pays se sont montrés réticents à renouer des liens avec Bachar al-Assad, comme le Qatar, qui a indiqué qu'il ne normaliserait pas ses relations avec le gouvernement syrien.