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L'Iran a saisi un deuxième pétrolier en une semaine dans le détroit d'Ormuz

La 5e flotte américaine, basée à Bahreïn, a annoncé que des bateaux des Gardiens de la Révolution avaient saisi un pétrolier, battant pavillon du Panama. Le navire était «en infraction dans les eaux du détroit d'Ormuz», justifie Téhéran.

L'Iran a saisi ce 3 mai un pétrolier battant pavillon du Panama alors qu'il transitait dans le détroit d'Ormuz, a annoncé la marine américaine en rappelant qu'il s'agit du deuxième incident du genre en une semaine. 

L'agence de presse iranienne, Tasnim, a rapporté la saisie par la marine des Gardiens de la Révolution d'un «pétrolier étranger en infraction dans les eaux du détroit d'Ormuz», sans en dire davantage. «Le procureur de Téhéran a annoncé que le navire Niovi avait été saisi par la marine des Gardiens sur la base d'une plainte et d'un ordre de l'autorité judiciaire», a rapporté le site de la justice iranienne, Mizan Online. 

L'incident a eu lieu dans une zone maritime hautement stratégique, voie de navigation quasi-exclusive pour connecter les pays pétroliers du Golfe aux marchés mondiaux.

Le navire Niovi, qui se dirigeait de Dubaï vers le port de Fujairah, aux Emirats arabes unis, a été pourchassé par une dizaine de bateaux du corps maritime des Gardiens de la Révolution, qui l'ont «forcé à faire demi-tour et à se diriger vers les eaux territoriales iraniennes» a indiqué la 5e flotte américaine, basée à Bahreïn, dans un communiqué.  

15 navires marchands saisis, selon Washington

Le 27 avril, un pétrolier battant pavillon des Iles Marshall et à destination des Etats-Unis avait été saisi dans le Golfe d'Oman par l'armée iranienne, selon laquelle le bâtiment avait tenté de fuir après une «collision» avec un navire iranien ayant fait des blessés.

15 navires marchands auraient été saisis au cours des deux dernières années, a affirmé ce 3 mai la marine américaine, qui a voulu dénoncer des actes «contraires au droit international» et «irresponsables» qui constituent une «menace pour la sécurité maritime et l'économie mondiale». 

Les incidents se sont multipliés dans cette zone maritime cruciale pour le transport mondial du pétrole depuis qu'en 2018, les Etats-Unis se sont retirés de l'accord international visant à geler le programme nucléaire iranien et ont réimposé des sanctions à la République islamique.