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«Intermédiaire honnête» : la Russie entame sa présidence du Conseil de sécurité malgré les critiques

Face aux protestations occidentales, un représentant russe à l'ONU a promis une présidence russe du Conseil de sécurité de l'ONU «honnête». Kiev appelait en effet à retirer ce droit à Moscou.

Le premier représentant permanent adjoint auprès de l'ONU, Dmitry Polyansky a déclaré sur Telegram le 1er avril que la présidence russe du Conseil de sécurité de l'ONU qui débutait le même jour, serait basée sur l'honnêteté et que toute tentative de provocation contre Moscou serait vouée à l'échec.

Le diplomate a rappelé que «c'est le droit international et les règles de procédure élaborées au fil des décennies qui fonctionnent à l'ONU, et non l'ordre fondé sur des règles que l'Occident tente de substituer au droit international». Conformément au fonctionnement de l'instance internationale, chacun des Etats-membres assure la présidence du Conseil à tour de rôle pendant un mois.

«Comme il sied aux présidents, nous serons des intermédiaires honnêtes», a encore écrit Dmitry Polyansky, ajoutant un avertissement : «Toute tentative de provocation à notre égard est vouée à l'échec par avance. Contrairement à nos anciens partenaires occidentaux, nous jouons franc jeu sur la scène internationale et ne pratiquons pas le "deux poids, deux mesures"».

La perspective d'une présidence russe pour le mois d'avril avait suscité des protestations, notamment de la part de Kiev, qui n'est pas membre du Conseil. «Il est difficile d'imaginer quelque chose qui prouve [davantage] la faillite complète de telles institutions», a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un message le 1er avril. Il a appelé à une «réforme des institutions mondiales, y compris du Conseil de sécurité de l'ONU».

«Nous nous attendons à ce que la Russie continue à se servir de son siège pour propager de la désinformation et essayer de détourner l'attention de ses tentatives de justifier ses actions en Ukraine et les crimes de guerre que les membres de ses forces armées commettent», a commenté le 30 mars la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre. «Un pays qui viole de façon flagrante la Charte de l'ONU et envahit son voisin n'a pas sa place au Conseil de sécurité», a-t-elle encore déclaré. 

Côté Union européenne, le chef de la diplomatie Josep Borrell a qualifié de «poisson d'avril» cette présidence. Il a affirmé que l'Union «s'opposera à tout abus».