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Washington juge «inacceptable» un éventuel appel russo-chinois à un cessez-le-feu en Ukraine

Alors que le dirigeant chinois Xi Jinping rencontre son homologue russe Vladimir Poutine, Washington s'est d'ores et déjà dit opposé à tout projet de cessez-le-feu qui en résulterait, le jugeant «inacceptable» dans la situation actuelle.

A croire les propos de la Maison Blanche, la guerre en Ukraine est loin d'être terminée. Ce 19 mars, Washington s'est en effet dit fermement opposé à une éventuelle proposition de cessez le feu en Ukraine, qui pourrait résulter de la rencontre entre Xi Jinping et Vladimir Poutine. Lors d'une interview accordée à Fox News, le porte-parole du Conseil national de sécurité des Etats-Unis, John Kirby, a en effet qualifié toute initiative de la sorte d'«inacceptable» dans la situation actuelle.

Une proposition chinoise qui ne fait pas consensus

«Nous avons déjà dit, et nous le répétons aujourd'hui, que si cette rencontre débouche sur un appel au cessez-le-feu, ce sera inacceptable, car cela ne fera que ratifier la conquête russe à ce jour», a insisté John Kirby. Le porte-parole du Conseil national de sécurité des Etats-Unis s'est également inquiété du rapprochement entre Moscou et Pékin qui selon lui tente de «réécrire» les règles du jeu à l'international. 

Selon John Kirby, la Russie et la Chine «sont deux pays qui s'opposent à l'ordre international fondé sur des règles que les Etats-Unis et tant de nos alliés et partenaires ont construit depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale».

Pékin a proposé le 24 février dernier une feuille de route en 12 points pour tenter de mettre fin au conflit en Ukraine. Officiellement neutre, la Chine a ainsi appelé au «dialogue» entre les pays en promouvant le respect de la souveraineté des deux Etats, le retrait des sanctions unilatérales et également la fin de la surenchère guerrière. Si en Occident cette proposition a été accueillie avec plus ou moins de scepticisme, la Russie avait apprécié les efforts de médiation chinois. 

«Poutine l'applaudit, alors comment cela pourrait-il être bon ?», avait taclé le président américain peu après la présentation du plan.