La Corée du Nord a prévenu le 7 mars que toute interception de ses missiles pendant ses tirs d'essai au-dessus de l'océan Pacifique serait interprétée comme «une déclaration de guerre», a déclaré la sœur du dirigeant nord-coréen, Kim Yo Jong.
«Cela sera considéré clairement une déclaration de guerre contre la RPDC [République populaire démocratique de Corée], au cas où une réponse militaire telle qu'une interception [de nos missiles] aurait lieu lors de nos essais d'armes stratégiques», a déclaré Kim Yo Jong, citée par l'agence officielle nord-coréenne KCNA.
Nous regrettons profondément les gesticulations irresponsables et inquiétantes des Etats-Unis et de la Corée du Sud
«L'océan Pacifique n'appartient pas au dominium des Etats-Unis ou du Japon», a-t-elle prévenu, alors que les Etats-Unis et la Corée du Sud voisine s'apprêtent à mener ses plus importantes manœuvres militaires conjointes en cinq ans.
La Corée du Nord «se tient toujours prête à prendre des mesures appropriées, rapides et écrasantes à tout moment», a-t-elle ajouté, dans un communiqué, qualifiant les récents exercices militaires de Washington et Séoul «d'extrêmement frénétiques».
Séoul et Washington entendent organiser leurs plus grands exercices militaires conjoints depuis 2018
Cette déclaration survient après que les deux alliés ont annoncé le 3 mars qu'ils organiseraient ce mois-ci leurs plus grands exercices militaires conjoints depuis 2018 afin d'améliorer leur réaction en cas d'attaque nucléaire nord-coréenne.
Dans un autre communiqué, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères a accusé ce même 7 mars les Etats-Unis de faire «intentionnellement» monter les tensions dans la région. «Les récents exercices aériens conjoints [...] montrent clairement que le projet d'utiliser des armes nucléaires contre la RPDC suit son cours au rythme d'une vraie guerre», a-t-il dénoncé.
«Nous regrettons profondément les gesticulations irresponsables et inquiétantes des Etats-Unis et de la Corée du Sud, qui poussent constamment vers l'instabilité la situation dans la péninsule coréenne», a déclaré le ministère également cité par KCNA.
Outre les manœuvres «Ulchi Freedom Shield» entre les forces américaines et sud-coréennes, qui débuteront le 13 mars pour au moins 10 jours, Washington et Séoul ont organisé cette semaine des exercices aériens conjoints avec un bombardier lourd américain B-52 à capacité nucléaire.