La fosse commune a été découverte par les forces kurdes pendant que ces dernières nettoyaient les alentours de Sinjar, récemment repris à l'Etat islamique, selon des informations locales.
L'endroit a été découver sur la base des indications de femmes yézidis qui auraient été témoins des exécutions à l'époque où elles étaient esclaves des combattants de Daesh, avant de parvenir à s'échapper. Bien que le charnier n'ait pas encore été examiné en détail, Yasser Hajj, un membre du conseil local de Sinjar, a indiqué à l'AFP qu'il contiendrait 78 femmes agées de 40 à 80 ans.
Exterminées car inutiles
Selon ce membre du conseil local, il semblerait que Daesh ne veuille «que des jeunes filles comme esclaves. C'est pour cela que l'organisation terroriste tue toutes les autres».
Dans cette immense fosse commune, des touffes de cheveux, des os, mais aussi de l'argent ou encore des clefs ont été retrouvés. Des objets qui auraient appartenu aux femmes âgées du village de Kocho et que les terroristes de l'Etat islamique ont séparées des jeunes-filles et des femmes pour les exécuter.
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L'Organisation des Nations Unies a qualifié cette campagne contre les Yézidis de possible génocide. Mahma Xelil, le maire de Sinjar, a annoncé que le charnier resterait en l'état actuel afin que les experts puissent recueillir des preuves pour l'enquête.
L'année dernière, le président américain Barack Obama avait justifié la campagne aérienne de la coalition occidentale dans la région contre Daesh en invoquant la nécessité d'empêcher le génocide des Yézidis.
Les Yézidis sont une secte religieuse dont les croyances combinent des éléments de plusieurs religions ancestrales du Moyen-Orient. Ils sont considérés comme des adorateurs du diable par l'Etat islamique.
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