Au moins 26 personnes ont péri et 85 ont été blessées le 28 février au soir dans une collision entre un convoi de marchandises et un train de passagers effectuant le trajet entre Athènes et Thessalonique, en Grèce, ont annoncé le 1er mars les pompiers.
«Au moins 26 personnes ont été retrouvées mortes jusqu'à présent», a annoncé Vassilis Vathrakogiannis, le porte-parole des pompiers grecs lors d'une conférence de presse, en précisant que l'opération des secours était toujours en cours. «85 personnes ont été blessées et transportées dans les hôpitaux des environs», a-t-il ajouté. D'après les médias grecs, il s'agit du «pire accident ferroviaire que la Grèce ait jamais connu».
Trois wagons ont déraillé quelques minutes avant minuit le 28 février au niveau de la ville de Larissa, dans le centre du pays, après la collision entre un train de marchandises et un autre convoi transportant 350 passagers, a rapporté ce porte-parole. Quelque 150 pompiers, ainsi que 40 ambulances, ont été mobilisés selon les secours grecs. Des grues et des mécaniciens ont également été déployés pour essayer de dégager les débris et soulever les wagons renversés.
Le gouverneur de la région met en garde contre un nombre de morts et de blessés qui «risque d'être élevé»
«La plupart des passagers ont été mis en sécurité», a assuré le porte-parole des pompiers. «L'opération pour libérer des personnes piégées est en cours et se déroule dans des conditions difficiles, en raison de la gravité de la collision entre les deux trains», a-t-il aussi affirmé. L'un des wagons a pris feu et plusieurs personnes se sont retrouvées piégées, selon la chaîne de télévision publique Ert.
Malheureusement le nombre de blessés et de morts risque d'être élevé
Sur la chaîne de télévision Skai, Kostas Agorastos, le gouverneur de la région, a déclaré que «plus de 250 passagers ont été transférés en bus à Thessalonique», la seconde ville du pays.
«Malheureusement le nombre de blessés et de morts risque d'être élevé», a-t-il prévenu.
Une réunion de crise du gouvernement a été organisée. Le ministre de la Santé Thanos Plevris s'est rendu sur place tandis que le ministre de l'Intérieur Takis Theodorikakos supervise la situation depuis le centre de gestion de crise avec les dirigeants de la police et des pompiers.
Des hôpitaux «sur le qui-vive»
Sur le site du média local Onlarissa, une jeune femme explique en pleurs que «le train avait du retard et s'était arrêté quelques minutes quand on a entendu un bruit assourdissant». «Nous avons vécu quelque chose de très choquant», a déclaré de son côté Lazos, un passager interrogé par le journal Protothema. «Je ne suis pas blessé mais je suis maculé du sang des autres personnes qui ont été blessés à côté de moi», a-t-il déploré.
Sur la chaîne de télévision Skai, un passager raconte : «Au moment de l'accident, nous avons sursauté car les fenêtres ont explosé tout d'un coup. Les gens hurlaient et avaient peur.» «Heureusement, nous avons pu ouvrir les portes et nous échapper assez rapidement. Dans d'autres wagons, ils n'ont pas réussi à sortir et un wagon a même pris feu», poursuit le jeune homme encore traumatisé.
«Le train s'est retourné complètement, et a failli tomber dans le ravin puis la moitié du wagon a commencé à prendre feu... Dans mon wagon, il y a eu cinq passagers blessés», raconte un autre passager au même média.
Les deux hôpitaux de la région de Larissa ont été réquisitionnés pour accueillir les nombreux blessés, selon les pompiers grecs. Les hôpitaux militaires de Thessalonique et d'Athènes sont aussi «sur le qui-vive» en cas de besoin, ont-ils ajouté.