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Violences au Stade de France : Darmanin et Oudéa-Castéra caricaturés par des supporters de Liverpool

Lors d'un match opposant le club anglais au Real Madrid, les supporters ont déployé une banderole représentant les ministres de l'Intérieur et des Sports en Pinocchio, en allusion à leurs déclarations sur les incidents au Stade de France en mai 2022.

Une rancœur tenace. Neuf mois après les graves incidents au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions, les supporters de Liverpool, club qui était à nouveau confronté au Real Madrid le 21 février, ont saisi l'occasion pour s'en prendre au gouvernement français.

Sur l'une des banderoles brandies par les supporters, les ministres français de l'Intérieur et des Sports ont ainsi été grimés en Pinocchio, avec un long nez, accompagnés du qualificatif de «menteurs».

Amélie Oudéa-Castéra et Gérald Darmanin sont notamment accusés par les supporters anglais, dont certains n'ont pas pu assister à la rencontre, d'avoir rejeté la faute sur les Anglais qui s’étaient déplacés, et d'avoir «exagéré à tort», selon un rapport indépendant commandé par l'UEFA, la quantité qualifiée de «massive et industrielle» de faux billets qui aurait été à l’origine des problèmes d’accès au Stade de France, comme l'avait alors affirmé le ministre de l'Intérieur, ensuite contredit par le Sénat.

D'autres banderoles appelaient d'ailleurs à la démission de deux responsables de l'UEFA, Martin Kallen et Aleksander Ceferin.

Au cours de l'été, Amélie Oudéa-Castéra avait finalement présenté des excuses aux supporters des Reds, qui ont subi à la fois une attente interminable, ont été aspergés de gaz lacrymogène par les forces de l'ordre ou encore victimes de vols et d'agressions lors de cette soirée catastrophique. Après la publication du rapport indépendant pour l'UEFA, la ministre a assuré le 19 février que la France avait «tiré toutes les leçons» de ces incidents en vue de la Coupe du monde de rugby 2023 et des Jeux olympiques de Paris 2024.

«On a démontré qu'on était au travail pour tirer absolument toutes les leçons de tout ça, sur la gestion des flux, sur le déploiement des forces de sécurité, la mobilisation des agences de sécurité privées, les plans de prévention de la délinquance», a affirmé la ministre, se disant prête, avec Gérald Darmanin, à «livrer de grands évènements sportifs internationaux». Début janvier, la Cour des comptes s'est quant à elle inquiétée, au sujet des JO de 2024, des risques concernant les transports et la sécurité, appelant les pouvoirs publics à faire preuve d'une «vigilance particulière» sur ces sujets.