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«Vieux», «riche» et «dangereux» : New Delhi critique Soros pour sa sortie sur la démocratie en Inde

Le chef de la diplomatie indienne a qualifié les critiques de Georges Soros envers le Premier ministre Modi de typiques d’une «vision euro-atlantique». Le ministre estime qu’un débat doit avoir lieu sur les valeurs qui définissent une démocratie.

Les électeurs indiens ont décidé «de la manière dont le pays devrait fonctionner» : lors d’une conférence à Sydney le 18 février, Subrahmanyam Jaishankar, ministre indien des Affaires étrangères, a vertement répondu aux critiques de George Soros à l’encontre de New Delhi.

Le 16 février, dans un discours prononcé à la Conférence de Munich sur la sécurité, le milliardaire américain d’origine hongroise avait en effet déclaré que l’Inde est «une démocratie, mais son dirigeant, Narendra Modi, n’est pas un démocrate». Des commentaires typiques d'une «vision euro-atlantique», a estimé Subrahmanyam Jaishankar, qualifiant George Soros de «vieux, riche, opiniâtre et dangereux».

Le ministre indien a par ailleurs rappelé que le fondateur du réseau Open Society Foundations «investit des ressources pour façonner des narratifs». «Cela nous inquiète. Nous sommes un pays qui a connu le colonialisme, nous connaissons les dangers de ce qui se passe lorsqu'il y a des ingérences extérieures», a ajouté Subrahmanyam Jaishankar.

Pour ce dernier, «un débat» doit avoir lieu «sur la démocratie», y compris les valeurs qui la définissent.