Washington, Berlin, Paris, Rome et Londres se sont dits «fermement» opposés le 14 février à la décision d'Israël de légaliser neuf colonies en Cisjordanie occupée et de projeter de nouveaux logements dans les colonies existantes.
«Nous nous opposons fermement à ces actions unilatérales qui ne font qu’accroître les tensions entre Israéliens et Palestiniens et qui nuisent «aux efforts visant à parvenir à la solution négociée des deux Etats»», écrivent les chefs de la diplomatie des cinq pays, dans une déclaration commune.
475 000 Israéliens vivent en Cisjordanie
Les mesures annoncées le 12 février par le cabinet de sécurité israélien ont été présentées comme une réponse à une série d'attaques palestiniennes à Jérusalem-Est, dont une ayant fait trois morts vendredi.
Les neuf colonies en question étaient jusque-là illégales au regard du droit israélien, car établies sans l'aval du gouvernement, tandis que pour l'ONU toute l'entreprise de colonisation juive en Cisjordanie est illégale au regard du droit international.
«Profondément préoccupés» par l'annonce d'Israël, les Etats-Unis et les quatre pays européens rappellent dans leur communiqué qu'«une paix globale, juste et durable au Proche-Orient doit être obtenue par des négociations directes entre les parties».
«Nous continuons de suivre de près les évolutions de la situation sur le terrain portant atteinte à la viabilité de la solution des deux Etats et à la stabilité de la région dans son ensemble», écrivent-ils encore.
Israël occupe la Cisjordanie depuis la guerre israélo-arabe de juin 1967. Plus de 475 000 Israéliens résident dans des colonies en Cisjordanie (hors Jérusalem-Est), où vivent 2,8 millions de Palestiniens.