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Ovnis : pour Snowden, le battage médiatique détourne les regards des méfaits de l'Amérique

Les récentes destructions d'objets volants non identifiés au-dessus des Etats-Unis et du Canada permettraient, selon l'ex analyste de la NSA Edward Snowden, d'occulter les véritables problèmes du pays. Notamment le sabotage des gazoducs Nord Stream.

Le déchaînement médiatique autour des trois objets volants non identifiés (Ovnis) qui ont été abattus au-dessus de l'Amérique du Nord n'est destiné qu'à détourner l'attention des journalistes de l'enquête explosive de Seymour Hersh sur le sabotage des gazoducs Nord Stream, selon l'ancien employé de la NSA (National Security Agency) et lanceur d'alerte Edward Snowden.

Détourner l'attention des «bombardements» ?

«J'aimerais que ce soit des extraterrestres, mais ce ne sont pas des extraterrestres», a-t-il ainsi écrit sur Twitter le 13 février, commentant les récentes destructions de ballons et d'ovnis aux Etats-Unis et au Canada. «C'est juste la bonne vieille panique artificielle, une nuisance attrayante qui fait que les reporters de la sécurité nationale sont affectés à des enquêtes sur les ballons plutôt que sur les budgets ou les bombardements (du genre Nordstream)», a jugé l'ancien analyste.

La semaine dernière, le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD) a enregistré trois «objets non identifiés», dont deux ont été abattus par l'armée américaine dans l'espace aérien national et un autre au-dessus du territoire canadien. Beaucoup plus petits que le ballon chinois, ces trois objets se trouvaient à une altitude plus basse et n'avaient pas la même apparence. Le dernier d'entre eux a été détruit le 12 février au-dessus du lac Huron, à la frontière entre les Etats-Unis et le Canada, ses débris étant vraisemblablement tombés dans les eaux territoriales canadiennes.

Quelques jours auparavant, le 8 février, le journaliste d'investigation américain Seymour Hersh avait publié un article alléguant qu'«en juin dernier, les plongeurs de la marine [américaine], opérant sous le couvert d'un exercice de l'OTAN largement médiatisé au milieu de l'été – connu sous le nom de BALTOPS 22 – ont placé les explosifs déclenchés à distance» sous les gazoducs russes avec le soutien d'experts norvégiens. Selon Seymour Hersh, la décision du président américain Joe Biden de saboter les gazoducs serait «intervenue après plus de neuf mois de débats très secrets au sein de la communauté de sécurité nationale de Washington».

Adrienne Watson, porte-parole du Conseil national de sécurité à la Maison Blanche, a nié en bloc auprès de Tass les événements tels que rapportés par Seymour Hersh. La Russie demande pour sa part l'ouverture urgente «d'une enquête internationale transparente» pour que le monde apprenne qui est l'auteur de ce sabotage contre cette infrastructure stratégique.