International

Etats-Unis : un nouvel «objet volant» de structure «octogonale» abattu sur ordre de Biden

Un haut responsable de l'administration démocrate a annoncé que le président avait donné l'ordre d'ouvrir le feu sur un objet volant «non habité» repéré au-dessus du lac Huron, même si ce dernier ne présentait aucune menace militaire.

Le 12 février, un haut responsable de l'administration démocrate a annoncé qu'un nouvel objet volant détecté près du lac Huron avait été abattu sur ordre du président Joseph Biden, mais ne représentait pas de «menace militaire» pour le sol américain.

Un engin «octogonal avec des cordes qui pendaient»

«Par précaution et sur recommandation du commandement militaire, le président Biden a ordonné que l'objet non identifié soit abattu», a expliqué le responsable. «Nous avons évalué qu'il ne s'agissait pas d'une menace militaire pour quoi que ce soit au sol» a-t-il cependant ajouté. Il s'agissait d'un engin «octogonal avec des cordes qui pendaient», qui ne présentait pas de nacelle visible et était non habité, selon la même source.

Il se trouvait dans l'Etat américain du Michigan, à environ 6 000 mètres d'altitude, et «était sur le point d'aller au-dessus du lac Huron» – qui sépare le Michigan de la province canadienne de l'Ontario – a-t-il ajouté.

«Nous n'avons pas d'indication sur le fait qu'il ait des capacités d'espionnage, mais nous ne pouvons pas l'exclure», a-t-il encore dit, précisant que les autorités allaient tenter de le récupérer «pour en savoir plus». D'après ces dernières précisions, cet objet serait en fait la raison pour laquelle les espaces aériens au-dessus de l'Etat du Montana puis du lac Michigan ont brièvement été fermés, respectivement les 11 et 12 février, pour des raisons liées à la «défense nationale».

Un avion de combat dépêché dans le Montana pour enquêter sur une «anomalie radar» n'avait d'abord pas identifié d'«objet» volant, selon l'armée. Mais les forces américaines ont «détecté un objet non habité» venant du Montana, ensuite repéré au-dessus du Wisconsin et du Michigan. Selon le responsable de l’administration, «son parcours et son altitude ont suscité l'inquiétude», y compris pour l'aviation civile.

Une série d'engins mystérieux 

Cette intervention d'un avion de combat américain s'inscrit dans le cadre d'une série de mystérieux engins repérés par les radars militaires américains. Le 12 février, le Pentagone a dit ignorer pour l'heure la nature des trois autres objets – l'un abattu le 10 février au-dessus de l'Alaska, un autre le lendemain au-dessus du territoire canadien du Yukon et le plus récent au-dessus du lac Huron.

Le général Glen VanHerck, chef du commandement de la défense aérospatiale pour l'Amérique du Nord (Norad), a refusé devant la presse de décrire la forme ou la taille des différents objets, précisant néanmoins qu'ils se déplaçaient très lentement, à peu près à la vitesse du vent. Les spéculations sur la nature de ces objets se sont multipliées ces derniers jours.

Des appels à davantage de transparence ont été lancés par les deux partis après ces événements mystérieux. «J’ai de réelles inquiétudes sur les raisons pour lesquelles l’administration ne communique pas plus», a déclaré à la chaîne NBC le démocrate Jim Himes, membre de la commission du renseignement de la Chambre des représentants. «Le peuple américain mérite beaucoup plus de réponses que ce que nous avons», a aussi considéré Jack Bergman (ancien marine, républicain) sur Twitter, tout en saluant l'action des pilotes ayant abattu l'objet.

Cette série d'interventions visant des objets volants survient alors que, le 4 février, un appareil de l’US Air Force a abattu le ballon qui survolait depuis plusieurs jours le territoire des Etats-Unis. Washington avait d'emblée évoqué un aéronef «espion», pointant du doigt la Chine. Pékin avait admis que l'«aéronef» était chinois, mais assuré qu'il s'agissait d'un ballon destiné à récolter des données météorologiques. La Chine avait en outre fustigé la décision américaine d'abattre le ballon, accusant Washington de «réagir de manière clairement excessive et de violer gravement les pratiques internationales».