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Séisme en Turquie et Syrie : plus de 21 700 morts, les secouristes toujours à l'œuvre

Après le terrible séisme qui a ravagé une partie de la Turquie et de la Syrie, le bilan humain ne cesse de s'alourdir et atteint plus de 21 700 morts et des dizaines de milliers de blessés. Damas, sous sanctions, a sollicité l'aide de l'UE.

Des secouristes parviennent encore le 10 février à retrouver des survivants dans les décombres, même si les chances de survie des victimes s'amenuisent, après le terrible séisme en Turquie et en Syrie dont le bilan ne cesse de s'alourdir et dépasse désormais les 21 700 morts. 18 842 personnes ont péri en Turquie et 3 377 en Syrie, selon un nouveau bilan fourni par des responsables officiels et des médecins.

Près de 50 000 blessés en Turquie et 5 000 en Syrie ont également été décomptés.

Les sauveteurs travaillent par un froid glacial depuis deux jours, après le tremblement de terre d'une magnitude de 7,8 qui a secoué le 6 février à l'aube le Sud-Est de la Turquie et le Nord de la Syrie voisine, suivi de puissantes répliques.

Le mauvais temps complique la tâche des secours alors que les 72 premières heures sont cruciales pour retrouver des survivants, selon le responsable du Croissant Rouge turc, Kerem Kinik.

Des secouristes russes en Syrie

Dans la province turque de Hatay (Sud), durement frappée par le séisme, des enfants et des adolescents ont été retirés des décombres d'un immeuble. «Tout à coup nous avons entendu des voix et grâce à l'excavatrice [...] nous avons tout de suite pu entendre trois personnes à la fois», raconte à l'AFP l'un des secouristes, Alperen Cetinkayanous. «Nous nous attendons à ce qu'il y en ait plus [...], les chances de pouvoir sortir des gens vivants d'ici sont très élevées».

Dans cette province, la ville d'Antakya (l'antique Antioche) est à terre, noyée dans un épais nuage de poussière du aux engins de déblaiement qui fouillent les décombres. 

Un appel de solidarité lancé par le pape

En Syrie, 2 662 corps ont été retirés des décombres à ce stade selon les autorités ainsi que les secouristes dans les zones rebelles.

23 millions de personnes sont «potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables», a mis en garde l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La Syrie a sollicité à son tour, après la Turquie, l'aide de l'Union européenne, a annoncé le 8 février le commissaire européen Janez Lenarcic. Il a encouragé les Etats de l'UE à soutenir ce pays frappé par des sanctions internationales depuis le début en 2011 de la guerre civile qui a ravagé ses infrastructures notamment dans le Nord.

Dans les zones non contrôlées par Damas, les Casques blancs ont imploré la communauté internationale d'envoyer de l'aide. «Des gens meurent toutes les secondes sous les décombres», a déclaré à l'AFP leur porte-parole, Mohammad al-Chebli.

A Alep, en zone contrôlée par l'Etat, des soldats russes ont sauvé un autre homme des décombres durant la nuit du 7 au 8 février, a annoncé le ministère russe de la Défense. Au total, 42 personnes ont été sauvées depuis le séisme par des militaires russes, dont plus de 300 participent aux secours selon l'armée russe.

En Turquie, où les dix provinces touchées ont été placées en état d'urgence pour trois mois, l'aide internationale a commencé à arriver le 7 février.

Des dizaines de pays ont proposé leur aide à Ankara dont ceux de l'Union européenne et du Golfe, les Etats-Unis, la Chine et même l'Ukraine qui, malgré le conflit avec la Russie, envoie 87 secouristes.

A l'issue de son audience générale hebdomadaire au Vatican, le pape François a déclaré prier pour les victimes de «cette calamité dévastatrice» et encouragé «tout le monde à être solidaire avec ces terres en partie déjà martyrisées par une longue guerre».