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L'Iran accuse Israël d'être «responsable de l'attaque terroriste» de drones à Ispahan

Après une attaque aux drones contre un site militaire iranien à Ispahan le 28 janvier, le représentant de l'Iran aux Nations unies Amir Saeid Iravani a accusé Israël d'être à l'origine de cette agression, qualifiée de «terroriste».

L'ambassadeur d'Iran aux Nations unies a accusé Israël d'être «responsable» de l'attaque aux drones le 28 janvier contre un site militaire iranien dans la province d'Ispahan (centre), ont rapporté ce 2 février des médias iraniens. 

«Les enquêtes préliminaires montrent que le régime sioniste [Israël] est responsable de l'attaque terroriste contre le site de production du ministère de la Défense», a affirmé Amir Saeid Iravani dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, selon l'agence de presse ISNA. Iravani n'a pas donné de détails sur ces enquêtes, mais a fait référence aux récentes déclarations de responsables israéliens qui ont menacé d'attaquer les infrastructures iraniennes.

Il a également appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à «condamner les déclarations belliqueuses des autorités sionistes et à demander à ce régime de se conformer aux lois internationales en mettant fin à ses programmes dangereux et ses activités destructrices dans la région».

Les drones, trois quadricoptères, ont visé dans la nuit du 28 au 29 janvier un site de production à Ispahan, sans faire de victimes, provoquant «des dégâts mineurs», selon le ministère iranien de la Défense.

Les deux pays se livrent depuis des années une guerre larvée. Israël accuse l'Iran – qui dément – de vouloir acquérir la bombe atomique et dit chercher par tous les moyens à l'en empêcher. Israël veut aussi contrer l'influence de l'Iran au Moyen-Orient. Téhéran l'accuse en retour d'être à l'origine d'une série de sabotages et d'assassinats visant son programme nucléaire. «L'Iran se réserve le droit de défendre sa sécurité nationale et de répondre résolument à toute menace ou acte répréhensible du régime sioniste», a mis en garde le diplomate iranien.

Le 1er février, l'agence de presse Nour, considérée comme proche du Conseil de sécurité nationale de la République islamique, avait mis en cause des groupes d'opposition kurdes basés en Irak pour leur implication présumée dans l'attaque, ordonnée selon elle par un «service de sécurité étranger». «Les composants des drones ayant attaqué le site de production du ministère de la Défense à Ispahan, ainsi que le matériel explosif, ont été transférés en Iran avec la participation de groupes kurdes antirévolutionnaires basés dans le Kurdistan irakien», avait-elle accusé.