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Sept travailleurs agricoles chinois tués dans une fusillade en Californie

Sept personnes ont été tuées lors d'une fusillade dans des exploitations agricoles en Californie. 48 heures plus tôt, une autre tuerie avait coûté la vie à 11 personnes dans la ville de Monterey Park, à 600 kilomètres de là.

La police californienne enquête ce 24 janvier sur une nouvelle fusillade ayant frappé la communauté d'origine asiatique et au cours de laquelle sept personnes ont été tuées, la veille, dans des exploitations agricoles. Cette tuerie survient après le meurtre de 11 personnes dans une discothèque le week-end dernier dont le mobile n'a toujours pas été éclairci.

«Je suis à l'hôpital pour y rencontrer des victimes d'une fusillade de masse lorsqu'on me prend à part pour m'informer d'une autre fusillade. Cette fois à Half Moon Bay. Tragédie après tragédie», a déploré sur Twitter le gouverneur de Californie Gavin Newsom.

Un individu nommé Chunli Zhao, âgé de 67 ans et suspecté d'être l'auteur de ces attaques dans deux fermes près de San Francisco, a été placé en détention, selon Christina Corpus, à la tête de la police du comté de San Mateo. 

Les sept victimes sont des travailleurs agricoles chinois et une huitième personne a été grièvement blessée, a-t-elle expliqué, ajoutant qu'un pistolet semi-automatique avait été retrouvé dans le véhicule de l'homme arrêté. 

Deux tueries coup sur coup

Cette tragédie est intervenue moins de 48 heures après l'irruption d'un homme le soir du 21 janvier dans le Star Ballroom Dance Studio de Monterey Park, 600 kilomètres plus au sud, où celui-ci a tiré 42 cartouches et tué 11 hommes et femmes, tous âgés de plus de 50 ans.

Après ce carnage, qui a aussi fait neuf blessés, le tireur, Huu Can Tran, 72 ans, avait tenté de poursuivre sa meurtrière soirée dans un autre dancing non loin de là, mais y avait été désarmé avant de prendre la fuite et de se suicider dans son van, cerné par la police.

De nombreuses zones d'ombre demeurent à propos de ce suspect. Son casier judiciaire ne mentionne qu'une arrestation en 1994 pour port illégal d'arme à feu, selon le shérif du comté de Los Angeles, Robert Luna.

«Nous n'avons toujours pas de mobile», a reconnu le 23 janvier lors d'une conférence de presse le shérif. La veille, un entrepreneur local avait déjà évoqué auprès de l'AFP la piste d'une possible jalousie pour expliquer ce massacre.

Les enquêteurs explorent actuellement les liens entre le tueur et les deux salles de danse, en particulier les relations qu'il y entretenait, selon le Los Angeles Times, qui cite des sources policières.