Le Burkina Faso a demandé cette semaine le départ des troupes françaises de son sol dans un délai d'un mois, ont indiqué le soir du 21 janvier l'Agence d'information burkinabè (AIB) et une source proche du gouvernement.
«Le gouvernement burkinabè a dénoncé mercredi dernier, l’accord qui régit depuis 2018, la présence des forces armées françaises sur son territoire», a indiqué l'AIB. «Cette dénonciation faite le 18 janvier 2023, donne selon les termes de l’accord du 17 décembre 2018, un mois aux Forces armées françaises pour quitter le territoire burkinabè», poursuit l'agence nationale.
Selon une source proche du gouvernement, citée par l'AFP, les autorités ont demandé «le départ des soldats français dans un bref délai». «Ce n'est pas la rupture des relations avec la France. La notification concerne uniquement les accords de coopération militaire», a-t-elle précisé.
La France, ex-puissance coloniale est contestée au Burkina Faso depuis plusieurs mois. Plusieurs manifestations, la dernière le 20 janvier, ont récemment eu lieu à Ouagadougou pour exiger le retrait de la France de ce pays sahélien, qui héberge un contingent de près de 400 forces spéciales françaises.
La semaine dernière, Paris avait dépêché la secrétaire d'Etat Chrysoula Zacharopoulou pour y rencontrer le président de transition. «La France n'impose rien, elle est disponible pour inventer un avenir ensemble», a-t-elle martelé, assurant ne vouloir «influencer aucun choix, ni aucune décision, personne ne peut dicter ses choix au Burkina».