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Berlin refuse tout lien entre les attaques de Paris et la crise migratoire

Lorsque la Pologne déclare qu’elle ne peut pas accueillir les réfugiés en fonction de quotas établis par l’UE après les attentats de Paris, Berlin appelle à s'abstenir d'établir tout «lien hâtif» entre ces attaques et la crise migratoire en l’UE.

«Je souhaiterais urgemment demander à ce que personne n'établisse de lien hâtif avec le débat sur les réfugiés», a déclaré le ministre allemand l'Intérieur, Thomas de Maizière, lors d'une conférence de presse.

En attendant, le ministre polonais des questions européennes, Konrad Szymanski, a déclaré que le nouveau gouvernement polonais n’était pas d’accord avec le système de quotas qui a été accepté par l’ancien gouvernement et qu’il «ne voyait pas de possibilité politique pour sa réalisation face aux événements tragiques à Paris».

La Pologne n’est pas le seul pays qui entend fermer ses frontières aux migrants. Ainsi, le vice Premier ministre et ministre des Finances tchèque, Andrej Babic, a déclaré que l’Europe «entrait dans des temps difficiles» et que les Etats-membres de l’UE devaient fermer leurs frontières dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, rapport le site d’information iDNES.cz.

En savoir plus : Les mesures de sécurité décrétées par les autorités après la nuit meurtrière

Le ministre italien des Affaires étrangères, Angelino Alfano, a pour sa part ordonné de renforcer le contrôle dans les aéroports, les ports et sur les routes du pays. Les mesures de sécurité ont été renforcées à la frontière avec la France. De telles mesures ont été prises par les Pays-Bas, la Belgique et la Suisse. Sur Twitter, le Premier ministre belge, Charles Michek, a même appelé ses concitoyens à ne pas se rendre à Paris à moins que cela ne soit vraiment «indispensable».