«Si les autorités ukrainiennes avaient respecté les exigences du droit humanitaire international, cette tragédie n’aurait pas eu lieu», a tenu à souligner Vassily Nebenzia lors d'une séance du Conseil de Sécurité des Nations unies le 17 janvier, faisant référence à l'effondrement de l'immeuble de Dnipro le 14 janvier qui a causé la mort de 45 personnes.
Alors que les responsables occidentaux s'étaient empressés de condamner le tir de missile russe dans l'est de l'Ukraine, le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies a tenu à rappeler à ses homologues qu'aucun d'entre eux n'avait «mentionné le véritable contexte de ce qui s’est passé», précisant que même des responsables ukrainiens avaient mis en cause un tir de la défense ukrainienne pour abattre le missile dans les airs, à l'instar Alexeï Arestovitch le conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a depuis démissionné.
Moscou critique le double discours occidental
En effet, Vassily Nebenzia souligne que «le missile russe lancé sur l’infrastructure de la ville a été touché par les forces de défense aérienne ukrainiennes». Le diplomate russe pointe ainsi du doigt la responsabilité de la défense aérienne ukrainienne qui était proche d'une zone résidentielle «en violation des normes du droit humanitaire international». «Le missile abattu a atterri sur un immeuble d'habitation» résume-t-il.
Le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies critique également les dirigeants ukrainiens qui ne se sont pas «montrés prêts à négocier la paix à des conditions réalistes» tout en rappelant que cela aurait pu ajourner «la cause qui a rendu nécessaire l'opération militaire spéciale».
De surcroît, le diplomate blâme la condamnation a géométrie variable de l'Occident dès lors que les frappes ukrainiennes touchent la ville de Donetsk «où des civils meurent également» et ce alors qu'«il n’y a pas d’installations militaires sur les sites des frappes».