Des centaines de personnes ont défilé à Berlin le 9 janvier pour protester contre le projet de destruction du village de Lützerath en Rhénanie-du-Nord-Westphalie prévu dans le cadre de l'extension très controversée d'une mine de charbon. La plupart des manifestants étaient vêtus de noir, certains brandissaient des banderoles où était inscrit : «Solidarité avec Lutzerath».
Opposés au projet, des militants anti-charbon – qui campent depuis plusieurs mois dans la zone du village abandonné – sont sommés par les autorités de quitter les lieux pour permettre au groupe énergétique allemand RWE de démarrer des travaux d'excavation et ainsi agrandir la mine de Garzweiler. Les contestataires ont notamment érigé des barricades et construit des abris dans les arbres pour empêcher l'action des forces de l'ordre qui ont entamé les préparatifs pour l'évacuation. Les habitants ont quant à eux été expropriés il y a plusieurs années.
Bien que des écologistes fassent partie de l'actuelle coalition gouvernementale, les dirigeants allemands justifient la poursuite de l'exploitation du charbon en raison de la crise énergétique.
Le groupe RWE a accepté de mettre un terme en 2030 à l'exploitation du charbon pour produire de l'électricité dans cette région rhénane, soit huit ans plus tôt que l'échéance programmée à l'origine. Mais en attendant il a pu sceller un compromis avec le gouvernement pour étendre son exploitation minière.