International

Des milliers de manifestants à Bilbao pour demander le transfert des membres de l'ETA emprisonnés

Le 7 janvier, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés à Bilbao pour exiger le transfert au Pays basque des membres emprisonnés du groupe séparatiste Euskadi Ta Askatasuna (ETA), dissous en 2018.

Une marche rassemblant des dizaines de milliers de personnes s'est tenue le 7 janvier à Bilbao, dans le nord de l'Espagne, pour demander le transfert au Pays basque des membres du groupe Euskadi Ta Askatasuna (ETA) encore incarcérés. 

«Aujourd'hui, nous venons simplement pour demander une chose, que la réglementation ordinaire d'incarcération soit appliquée à ces prisonniers et qu'ils ne soient pas discriminés. Cela aiderait leur réinsertion dans la société basque», a déclaré à Ruptly l'ancien membre de l'organisation séparatiste Arnaldo Otegi. 

Lors des années de lutte menées par le groupe contre l'Espagne, Madrid a mené une politique de dispersion consistant à incarcérer les détenus de l'ETA le plus loin possible de leur lieu de résidence. 

Un groupe dissous en 2018

En France, une opération de «désobéissance civile» a été menée en juillet dernier pour alerter sur la situation de Jakes Esnal et Ion Parot, deux anciens membres de l'ETA incarcérés dans des prisons françaises depuis 32 ans. Ils ont finalement pu bénéficier d'une libération conditionnelle deux mois plus tard. 

Euskadi Ta Askatasuna (Patrie basque et liberté), groupe indépendantiste d'inspiration marxiste, a été officiellement dissous en 2018 après avoir renoncé depuis 2011 à l'action violente et avoir annoncé son «désarmement total» en 2017.

Depuis les années 60, le groupe est accusé d'avoir tué au moins 829 personnes, principalement en Espagne, pour obtenir l'indépendance du Pays basque. Avant de disparaître, l'ETA a présenté des excuses à ses victimes et à leurs familles : «Nous avons causé beaucoup de douleur et des dommages irréparables. Nous voulons manifester notre respect aux morts, aux blessés et aux victimes des actions de l'ETA... Nous le regrettons sincèrement», pouvait-on lire dans un communiqué.