Une manifestation contre les sanctions américano-saoudiennes et émiraties visant les responsables houthis a rassemblé plusieurs milliers de personnes le 6 janvier dans la capitale yéménite, Sanaa. Les protestataires ont brûlé des drapeaux israéliens et américains.
Ce pays, le plus pauvre de la péninsule arabique, est le théâtre depuis 2014 d'un conflit opposant les rebelles houthis, proches de Téhéran, et les forces progouvernementales appuyées, 2015, par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite voisine. Les insurgés contrôlent la capitale et de larges pans du territoire dans le nord et l'ouest du pays.
«Le peuple yéménite est sorti sous un slogan clair "Le siège est la guerre"», a déclaré l'un des dirigeants du mouvement houthi, Khaled Al-Madani, rapporte l'agence Ruptly. Le dirigeant houthis fait ainsi référence au contrôle, par l'Arabie saoudite, de l'espace aérien et maritime du Yémen, y compris les zones où les rebelles ont pris le pouvoir. Riyad assure de son côté vouloir se prémunir notamment contre la contrebande d'armes.
Malgré les tentatives de l'ONU, les différents belligérants n'ont pas renouvelé le cessez-le-feu qui a expiré le 2 octobre, laissant ainsi craindre une reprise des hostilités. Selon l'organisation internationale, le conflit a engendré des dizaines de milliers de morts et au moins trois millions de déplacés.