«Nous avons coupé le haut du sapin de Noël à la porte de Brandebourg car il ne peut y avoir de Noël paisible lorsque les gens ont peur pour leur vie» : C'est par ces mots dans un tweet accompagné d'une vidéo que le groupe écologistes «Letzte Generation» (Dernière génération) a justifié la dégradation d'un grand sapin de Noël à Berlin le 21 décembre.
Le groupe a attiré l'attention ces derniers mois par de nombreuses actions, notamment en bloquant de grands axes routiers et en projetant différentes substances sur des tableaux de musée. Ils ont d'ailleurs promis de nouvelles actions sur leur compte Twitter.
Des actions bientôt réprimées ?
Deux militantes du groupe se sont hissées à l'aide d'une grue en début de matinée au haut de l'arbre de 15 mètres, installé au cœur de la capitale. Equipées d'une scie, elles ont coupé «deux mètres» de la tête du sapin, a affirmé le groupe. «Ce n'est que la pointe du sapin de Noël», indiquait une banderole.
Leur mode d'action désormais habituel a poussé des responsables allemands à exprimer leur désapprobation, Olaf Scholz appelant les militants à faire plutôt preuve «d'un peu de créativité».
Leurs initiatives pourraient avoir des suites judiciaires avec la récente ouverture par un parquet régional d'enquête contre des militants «soupçonnés de former ou de soutenir une organisation criminelle». Cette qualification, et les perquisitions menées dans le cadre de cette enquête, ont elles aussi suscité un vif débat dans un pays où les écologistes sont membres de la coalition gouvernementale.