International

Israël : le contrat autorisant le transfert à Pfizer de données médicales Covid demeure introuvable

Israël fut l’un des premiers pays à recevoir des vaccins de Pfizer, notamment grâce à un accord sur le partage d’informations médicales. Réclamé par un tribunal, ce document serait aujourd’hui introuvable et pourrait même ne jamais avoir été signé.

«Nous n'avons pas trouvé d'accord signé» : l’affirmation de Achva Berman, avocate au bureau du procureur du district de Jérusalem, s’exprimant au nom du ministère israélien de la Santé et repérée par la chaîne i24, a de quoi déconcerter. Non seulement, le contrat passé avec Pfizer concernant le partage d'informations épidémiologiques serait introuvable dans les locaux du ministère, mais des doutes subsistent quant au fait même qu’un tel document ait pu être signé.

Fin 2020, l’Etat hébreu fut l’un des premiers à recevoir des doses du vaccin Pfizer-BioNTech, suite à un accord conclu avec la firme américaine, en échange de données médicales visant «à mesurer et à analyser les données épidémiologiques liées au déploiement du produit». Le ministère de la Santé était alors sous la houlette de Yuli Edelstein, ministre du gouvernement de Benjamin Netanyahou, remplacé depuis.

Le contrat avec Pfizer reste introuvable

Bien que caviardé, cet «accord de collaboration» avait été rendu public en janvier 2021. Une publication qui se voulait une réponse aux critiques croissantes concernant le manque de transparence sur les données transmises au géant pharmaceutique. Aucune signature ne figure sur ce document, où un espace a été laissé pour les paraphes du directeur général du ministère de la Santé de l’époque – le professeur Hezi Levi – et une personne de Pfizer dont le nom a été masqué.

Document qui, aujourd’hui, demeurerait donc introuvable. «Nous avons cherché dans tous les endroits, y compris le bureau du PDG et le service juridique», a assuré Achva Berman devant le tribunal de district de Jérusalem. «Dans la réponse du ministère de la Santé au tribunal, il est affirmé que le ministère ne sait en conséquence pas si l'accord a été signé... ou non», relate le média israélien.