Comme l'a rapporté l'AFP ce 16 décembre, Pyongyang a procédé la veille au test d'un moteur «de forte poussée» permettant au pays d'obtenir «une garantie scientifique et technologique quant au développement d'un nouveau type d'arme stratégique».
Supervisé par Kim Jong-un, le dirigeant de la République populaire démocratique de Corée nord, le test s'est avéré concluant et a fait l'objet d'une retransmission dans laquelle on voit l'homme d'Etat en train d'observer le tir statique du moteur crachant de vives flammes jaunes. L'essai a été mené à la base de lancement de satellites de Sohae à Tongchang-ri (nord-ouest).
En dépit des sévères sanctions internationales dont elle fait l'objet en raison du développement de son programme nucléaire, la Corée du nord continue de renforcer son arsenal militaire, avec notamment des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM).
Essais balistiques nord-coréens répétés
Les essais de missiles répétés en question s'inscrivent dans la volonté du pays de se bâtir un arsenal défensif alors que Pyongyang entretient de longue date une méfiance extrême vis-à-vis de la puissance américaine.
«Kim Jong-un veut assurer la survie de son pays qui est menacé, il veut une assurance vie. Quand il regarde ce qui est arrivé en Irak, en Libye et ailleurs, il pense que si [ses homologues] avaient eu l'arme nucléaire, on aurait peut-être hésité à les démolir», analysait à ce sujet, dans un documentaire diffusé en 2017 sur la télévision suisse, l'universitaire Gabriel Galice, président de la fondation de l'Institut international de recherches pour la paix à Genève.
En tout état de cause, comme le rapporte l'AFP, Kim Jong-un a décrété cette année que la nucléarisation de la Corée du Nord était «irréversible» et exprimé sa volonté de posséder l'arsenal nucléaire le plus puissant du monde.
Pyongyang a mené ces derniers mois une série d'essais militaires d'ampleur, dont le lancement en novembre de son ICBM le plus avancé techniquement à ce jour.