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Destitué, l'ancien président péruvien Pedro Castillo demande l'asile politique au Mexique

Placé en détention provisoire après sa destitution par le Parlement péruvien, Pedro Castillo a fait une demande d'asile au président mexicain. L'ex-président péruvien est accusé entre autres de corruption et de trafic d'influence.

L'ex-président du Pérou Pedro Castillo, destitué et placé en détention provisoire, a fait une demande officielle d'asile au Mexique, a annoncé le 8 décembre le ministre mexicain des Affaires étrangères Marcelo Ebrard.

Poursuivi pour «rébellion» et «conspiration», Pedro Castillo a transmis sa demande à l'ambassade du Mexique à Lima dans la nuit du 6 au 7 décembre, a fait savoir Marcelo Ebrard en reproduisant sur Twitter la lettre de l'avocat de l'ancien président.

Me Victor Perez affirme que l'ex-président est victime d'une «persécution infondée d'organes de justice qui ont pris un caractère politique».

Le Mexique ne reconnaît pas encore la nouvelle présidente péruvienne

Le chef de la diplomatie mexicaine a fait savoir que son pays avait entamé des «consultations devant les autorités péruviennes». 

L'ambassadeur du Mexique à Lima, Pablo Monroy, a pu s'entretenir avec Pedro Castillo depuis son lieu de détention dans une base de la police à Lima, a ajouté le ministre des Affaires étrangères, qui a déclaré : «Il l'a trouvé bien physiquement et en compagnie de son avocat.»

Plus tôt dans la matinée, le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador avait indiqué que Pedro Castillo l'avait appelé pour demander l'asile au Mexique. Le président mexicain (gauche nationaliste) estime que M. Castillo a été victime des «élites économiques et politiques» du Pérou.

Le Mexique va attendre «quelques jours» avant de reconnaître la nouvelle présidente Dina Boluarte, investie le 7 décembre.

La justice péruvienne a ordonné le 8 décembre sept jours de détention provisoire à l'encontre de Pedro Castillo. Ce dernier a été destitué le 7 décembre par un vote du Parlement dont il venait d'annoncer la dissolution, manœuvre qui avait immédiatement été dénoncée par l'administration américaine.

Les poursuites pour rébellion et conspiration viennent s'ajouter aux six autres enquêtes pour corruption ou trafic d'influence visant Pedro Castillo, infractions dont sont également accusés des membres de sa famille et de son entourage politique.