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Bruxelles : heurts avec la police et actes de vandalisme, en marge du match Belgique-Maroc

Médias et police font état de jets de projectiles contre les forces de l'ordre et d'actes de vandalisme, ce 27 novembre à Bruxelles, alors qu'avait lieu le match de la Coupe du monde au Qatar : Belgique-Maroc.

Le média public belge RTBF rapporte, cet après-midi du 27 novembre, qu'en marge du match Belgique-Maroc au Qatar, «un attroupement» s’est formé dans le centre de Bruxelles sur une zone réservée aux piétons au niveau du palais du Midi, «des dizaines de jeunes» s'y étant rassemblés, «certains avec un drapeau marocain sur le dos».

Puis, selon la même source, des tensions ont éclaté «lorsque l’arbitre a annulé le premier but [du joueur marocain] Ziyech» et «la tension est montée encore un peu plus au début de la deuxième mi-temps». Selon RTBF toujours, quelque 150 «jeunes» se sont alors «énervés» : des pétards et des feux d’artifice ont été tirés et le feu a été mis à une poubelle. Par la suite, indique le média public belge, «une voiture de location vide a été abîmée et projetée contre d’autres véhicules». La police est intervenue pour disperser les fauteurs de troubles, et des affrontements ont éclaté entre ceux-ci et les forces de l'ordre, durant quelques minutes.

D'autres médias belges font état d'incidents dans la capitale, en lien avec le match de football : «Des supporters marocains ont envahi l’espace public et caillassé des voitures», écrit ainsi le site de La Libre Belgique.

Le média DH évoque lui des «voitures renversées et incendiées, pétards», du «mobilier urbain détruit» et des «trottinettes en libre-service saccagées».

Les forces de l'ordre ont demandé aux habitants et supporteurs d'éviter certains quartiers du centre-ville, selon l'AFP. Des stations de métro ont été fermées et des rues bloquées pour limiter les attroupements, d'après la même source.

Des images présentées comme celles de ces heurts à Bruxelles ont circulé sur les réseaux sociaux.

Des policiers essuient des jets de projectiles, un journaliste blessé au visage

La police locale a communiqué sur ces incidents : dans un communiqué cité par l'AFP, elle a confirmé qu'avant même la fin du match, en centre-ville de Bruxelles, «des dizaines de personnes, dont une partie cagoulée, ont cherché la confrontation avec les forces de l'ordre, ce qui a compromis la sécurité publique».

La police note l'utilisation par des individus de matériel pyrotechnique, la présence de manifestants armés de bâtons, un incendie sur la voie publique ou encore de la destruction d'un feu de signalisation.

«Un journaliste a été blessé au visage par des feux d'artifice», toujours selon la police, qui a fait usage d'un canon à eau et de gaz lacrymogène face aux incidents.

Une centaine de policiers, qui ont essuyé des jets de projectiles, étaient mobilisés dans cette intervention.

Le bourgmestre de Bruxelles monte au créneau

Le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, a également réagi publiquement à ces troubles. Sur Twitter, l'élu local a écrit :

«Je condamne avec la plus grande fermeté les incidents de cet après-midi. La police est déjà intervenue fermement. Je déconseille donc aux supporters de venir dans le centre-ville. La police engage tous ses moyens pour maintenir l'ordre public»

Et le bourgmestre d'ajouter : «J'ai donné ordre à la police de procéder à des arrestations administratives des fauteurs de troubles.»