Le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) a informé le 26 novembre que deux tirs de roquette avaient ciblé la base américaine d'al-Chaddadeh (sud du gouvernorat de Hassaké) dans le nord-est de la Syrie la veille au soir. L'attaque, qui a ciblé les forces de la coalition internationale vers 22h30, n'a fait ni victime ni dégât dans la base, selon la même source.
Centcom n'a pas précisé l'origine des tirs, intervenant alors que des positions kurdes du nord de la Syrie ont été visées par une série de raids aériens de la Turquie depuis le 20 novembre.
«Les attaques de cette sorte mettent en danger la population civile et les forces de la coalition et fragilisent la sécurité et la stabilité durement acquises de la Syrie et de la région», a estimé le porte-parole de Centcom, le colonel Joe Buccino.
Le 17 novembre, l'armée américaine avait rapporté une attaque à la roquette contre une base de la coalition, à al-Omar (est), où se trouve le plus grand champ pétrolifère de Syrie.
La Turquie attaque les lignes kurdes
Le 22 novembre, une frappe turque contre une base conjointe des forces kurdes et de la coalition internationale antidjihadiste, dans le nord-est de la Syrie, a mis les forces américaines en danger, selon le Centcom. Un drone turc a bombardé la base, faisant deux morts parmi les combattants kurdes.
La Turquie dit être décidée à sécuriser sa frontière, affirmant que l'attentat ayant fait six morts et 81 blessés au cœur d'Istanbul le 13 novembre, a été commandité de Kobané, dans le nord de la Syrie, ce que les Kurdes ont démenti.
Ankara assure cibler depuis le 20 novembre des positions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et de ses alliés des Unités de protection du peuple (YPG), composante dominante des Forces démocratiques syriennes (FDS, une alliance dominée par les Kurdes).
Les FDS avaient été le fer de lance de la lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique chassé de ses fiefs en Syrie en 2019.