A l'occasion de son déplacement à Moscou, le président cubain Miguel Diaz-Canel s'est exprimé devant la Douma le 22 novembre sur le conflit en Ukraine.
«Cuba condamne vigoureusement les sanctions imposées unilatéralement contre la Fédération de Russie», a-t-il déclaré devant les députés réunis en session plénière, en affirmant que les causes du conflit actuel «doivent être recherchées dans la politique agressive des Etats-Unis et dans l'expansion de l'OTAN jusqu'aux frontières avec la Fédération de Russie».
«Cuba a systématiquement condamné les actions [des Etats-Unis] dans différents forums internationaux», a-t-il rappelé, avant de souligner que la Havane était favorable «à la recherche d’une solution au conflit actuel par le biais de négociations» avec Kiev.
Allié traditionnel de la Russie, Cuba s'était opposé fermement à l'expansion de l'OTAN «aux frontières de ce pays frère», selon les mots employés par son ministre des Affaires étrangères en février 2022, avant le déclenchement de l'offensive russe.
La Havane avait plaidé, dès le 27 février, «pour une solution diplomatique sérieuse, constructive et réaliste de la crise actuelle en Europe», souhaitant trouver une issue «qui garantisse la sécurité et la souveraineté de tous». Cuba, en butte à de sévères sanctions imposées par Washington depuis les années 1960, s'est élevé, comme d'autres pays d'Amérique latine, contre les mesures de représailles adoptées par l'Occident à l'encontre de Moscou depuis le début du conflit.
Pour rappel, Moscou avait sollicité à de nombreuses reprises des garanties sur l'arrêt de l'extension de l'OTAN vers l'Est et des engagements clairs visant à ce que l'Ukraine ne rejoigne jamais l'Alliance atlantique, estimant que l'Occident n'avait pas tenu sa parole sur le non-élargissement de celle-ci à d'autres pays après la chute de l'URSS. Cette menace aux frontières a été évoquée par Vladimir Poutine lors de l'annonce du déclenchement de l'offensive russe en Ukraine visant à «dénazifier» et à «démilitariser» cette dernière.