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Les cinq points clés de l’interview de Vladimir Poutine aux agences de presse russe et turque

Le président russe a accordé une interview aux agences de presse Interfax et Anadolu news, lors de laquelle il a évoqué les questions mondiales les plus urgentes. RT France a sélectionné les extraits les plus intéressants.

Sur le départ de Bachar el-Assad

«En accueillant le président syrien Bachar el-Assad à Moscou, nous étions guidés par la logique du droit international. Réfléchissons, quelle aurait été la légalité et l’éthique de notre comportement, si nous avions invité à Moscou le chef d’un Etat ami et que nous lui avions posé la question de son départ ? La Syrie est un pays souverain, Bachar el-Assad est un président élu par le peuple. Alors, avons-nous le droit de discuter avec lui de telles questions ? Bien sûr, non».

 En savoir plus : El-Assad à Moscou : sans l'intervention russe, les terroristes auraient de plus grands territoires

Sur la coopération avec les USA en Syrie

«La réaction des partenaires américains et occidentaux était assez retenue [à la coopération]. Bien que Daesh et des groupes extrémistes semblables représentent une menace commune pour nos pays… Les Etats-Unis n’ont pas voulu répondre à notre proposition sur la conclusion d’un accord spécial sur le sauvetage des véhicules aériens militaires… Nous n’avons reçu aucune réponse à notre proposition de fournir à la Russie des renseignements américains pour planifier les opérations aériennes en Syrie.»

Nous sommes prêts à coopérer avec Washington malgré le fait que les opérations américaines violent le droit international, il n’y a ni résolution appropriée du Conseil de sécurité de l’ONU, ni demande du gouvernement syrien

Sur l’Ukraine

«Quand les actions de combat ont cessé et qu’il y a des tirs sporadiques, on ne sait pas pourquoi le Congrès américain prend des décisions qui rendent possible les livraisons d’armes létales en Ukraine. Une question se pose : n’y aurait-il pas le désir de déclencher la guerre ?

Le risque de transformer le Donbass en conflit gelé demeure. C’est là où la politique de Kiev conduit en continuant à bloquer le sud-est

Sur la Turquie

«Dans le contexte de l’imposition de sanctions unilatérales de la part des Etats-Unis et de l’Union européenne, la Turquie a pris une position indépendante. La politique extérieure indépendante d’Ankara, qui répond à son intérêt national, mérite un profond respect».

Les positions de nos pays sur le règlement de la crise en Syrie diffèrent. Mais il est important que la Russie et la Turquie aient des priorités communes, nos pays se prononcent pour la stabilisation de la situation dans la région et pour la lutte effective contre le terrorisme

Sur le gazoduc Turkish Stream

L’UE et la Bulgarie ont torpillé la réalisation de South Stream et ne nous ont pas permis de réaliser ce projet

«Turkish Stream aurait permis au gaz naturel russe d’arriver à la frontière turco-grecque, dans les faits, à la frontière avec l’UE. Des consommateurs européens auraient pu l’acheter. Des pays qui ont refusé de participer à la construction de cette nouvelle route énergétique, ils n’ont plus qu’à calculer les bénéfices qu’ils ont perdus».