Des milliers de Tunisiens ont manifesté le 15 octobre à Tunis pour dénoncer les politiques du président Kaïs Saïed qu'ils accusent d'être responsable de la grave crise économique dans le pays, marquée par des pénuries récurrentes de denrées de base et une forte inflation.
Menés par le Front de salut national, une coalition de partis d'opposition dont fait partie la formation d'inspiration islamiste Ennahdha, les manifestants ont traversé les rues principales de la capitale tunisienne, appelant au départ du président.
Parallèlement, une autre manifestation contre la dégradation des conditions de vie a également eu lieu le même jour à Tunis, organisée par le Parti destourien libre (PDL), une formation d'opposition anti-islamiste.
Les participants à cette manifestation ont brandi des paniers vides en référence à la forte baisse du pouvoir d'achat.
La Tunisie, étranglée par une dette supérieure à 100% de son PIB, connaît ces derniers mois des pénuries récurrentes de produits de base (farine, sucre, café...) dans un contexte d'inflation galopante (près de 9% en août sur un an).
Le 15 octobre au soir, le Fonds monétaire international (FMI) a affirmé être parvenu à un accord avec le gouvernement tunisien permettant le déblocage d'un prêt de 1,9 milliard de dollars. Cet accord, qui doit encore être validé par le conseil d'administration du Fonds, prévoit néanmoins en échange une série de réformes d'austérité.