Lors de l’ouverture ce 16 octobre du 20e congrès du Parti communiste, le président chinois Xi Jinping est revenu sur la situation régionale en abordant notamment le cas de Taïwan. A ce titre, il a fustigé l’ingérence étrangère dans un contexte de vives tensions entre Pékin et Washington.
La résolution de la question de Taïwan est l'affaire du peuple chinois lui-même et [elle] doit être résolue par le peuple chinois seul
«Nous avons mené résolument une lutte contre le séparatisme et l'ingérence, et démontré notre détermination et notre capacité à sauvegarder la souveraineté nationale, l'intégrité territoriale et à nous opposer à l'indépendance de Taïwan», a-t-il déclaré.
Washington multiplie les menaces
«La résolution de la question de Taïwan est l'affaire du peuple chinois lui-même et [elle] doit être résolue par le peuple chinois seul», a-t-il martelé, rappelant que son pays s’efforcera d'aboutir à «une réunification pacifique [de Taïwan]» mais ne «renoncera jamais à l'usage de la force» si cela est nécessaire.
Alors que Pékin considère l'île comme faisant partie intégrante de son territoire, les Etats-Unis pratiquent à l'égard de Taïwan une diplomatie dite d'«ambiguïté stratégique» consistant à ne reconnaître qu'un seul gouvernement chinois, celui de Pékin, tout en continuant à apporter un soutien décisif à Taipei, à travers de nombreuses ventes d'armes.
A titre d’exemple, les Etats-Unis ont annoncé le 2 septembre la vente d'armes à Taïwan pour un montant évalué à 1,1 milliard de dollars. Selon un communiqué du département d'Etat, Washington a ainsi approuvé la vente de 60 missiles Harpoon capables de couler des bateaux de guerre, de 100 missiles de courte portée Sidewinder capables d'intercepter des missiles ou des drones ainsi que la signature d'un contrat de maintenance du système de radars.
Il s'agit de la plus grosse vente d'armes américaines pour Taïwan depuis l'arrivée à la présidence de Joe Biden, en janvier 2021.
A cette annonce, s'est ajoutée la dernière déclaration polémique de Joe Biden. En réponse à une question de CBS, le président américain avait affirmé que «des Américains défendraient Taïwan en cas d'invasion chinoise», provoquant dans la foulée l'indignation de Pékin.