Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Lubmin (Mecklembourg-Poméranie-Occidentale) le 25 septembre pour demander l'ouverture du Nord Stream 2, dans un contexte de forte hausse des prix de l'énergie. Selon des sources policières, plus de 3 500 manifestants se sont rassemblés pour dénoncer également les sanctions contre Moscou et les livraisons d'armes à Kiev, entre autres politiques actuelles du gouvernement allemand. La ville a déjà été le théâtre d'une manifestation similaire début septembre où près de 2 000 personnes y avaient pris part.
Si Nord stream 2 a vu son autorisation de fonctionnement suspendue avant le lancement de l'opération militaire russe en Ukraine, l'Allemagne continuait d'être approvisionnée en gaz russe via Nord Stream 1, mais Gazprom a annoncé le 2 septembre que le gazoduc serait «complètement» à l'arrêt jusqu'à la réparation d'une turbine, indiquant avoir découvert des «fuites d'huile» sur un «compresseur de gaz [d'une] station de compression» lors d'une opération de maintenance.
Fin août, face au risque de pénurie de gaz auquel est confronté Berlin à l'approche de l'hiver, le vice-président du Bundestag avait demandé au gouvernement d'ouvrir Nord Stream 2, soutenant qu'il n'était «pas plus immoral» de se faire livrer du gaz russe par ce gazoduc que par celui de Nord Stream 1.