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Elections législatives en Italie : Fratelli d'Italia et Giorgia Meloni en tête

C'est une victoire historique pour la droite nationale italienne. Frères d'Italie devient le premier parti du pays. Sa dirigeante Giorgia Meloni, qui devrait devenir Premier ministre, promet de gouverner pour tous les Italiens.

Le parti Frères d'Italie de Giorgia Meloni a recueilli entre 22 et 26% des voix, tandis que ses partenaires de coalition, la Ligue de Matteo Salvini et le parti Forza Italia de Silvio Berlusconi, ont récolté respectivement entre 8,5 et 12,5% et entre 6 et 8% des votes, selon le sondage de l'institut Opinio pour la Rai. 

La coalition de droite recueillerait pour l'heure près de 47% des suffrages. La coalition a un «net avantage aussi bien à la Chambre qu'au Sénat», s'est réjoui sur Twitter Matteo Salvini. «La nuit sera longue, mais je veux déjà vous remercier».

Le Parti démocrate (PD), la principale formation de gauche, doit se contenter d'un score oscillant entre 17 et 21%. Le Mouvement 5 Etoiles (M5S, ex-antisystème) obtient entre 13,5 et 17,5% des voix, en chute par rapport à son score historique de plus de 30% en 2018.

Selon le ministère de l'Intérieur, la participation était de 64% à 23h00, le chiffre le plus bas jamais enregistré.

Giorgia Meloni promet de gouverner «pour tous»

En pole position pour devenir la première femme Premier ministre, Giorgia Meloni, une Romaine de 45 ans, est parvenue à rassembler sur son nom la colère de millions d'Italiens face à la flambée des prix, le chômage, les menaces de récession ou l'incurie des services publics. Il y a quatre ans, son parti 4,3% des suffrages.

«Les Italiens ont envoyé un message clair en faveur d'un gouvernement de droite dirigé par Fratelli d'Italia», a déclaré la femme politique lors d'une brève allocution à la presse à Rome. «Nous gouvernerons pour tous», a-t-elle promis, ajoutant avoir pour objectif «d'unir le peuple».

Giorgia Meloni a été régulièrement accusée d'être fasciste pour avoir déclaré à 19 ans, lors d'une interview à France 3, que Mussolini avait été «un bon politicien». «Il n'y a pas de place pour les nostalgiques du fascisme, ni pour le racisme et l'antisémitisme, qui sont à des années-lumières de notre ADN», a-t-elle depuis déclaré à Rete 4 en octobre 2021. 

Avec ses deux alliés, Salvini et Berlusconi, elle promet des baisses d'impôts, le blocage des migrants traversant la Méditerranée, ainsi qu'une politique familiale ambitieuse pour relancer la natalité dans un pays vieillissant.