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Un missile ukrainien s'abat sur l'hôtel où se trouvait un correspondant de RT à Kherson

Au moins deux personnes ont trouvé la mort lors d'un bombardement ukrainien qui a frappé un hôtel de Kherson dans lequel se trouvait une équipe de RT, dont le correspondant Murad Gazdiev. Les journalistes sont miraculeusement sains et saufs.

Dans la nuit du 24 au 25 septembre à Kherson, l'hôtel dans lequel se trouvait une équipe de journalistes de RT, dont le correspondant Murad Gazdiev, a été partiellement détruit par un bombardement ukrainien. L'établissement en question est le Play Hotel, qui accueille des journalistes.

Au moins deux personnes ont été tuées : l'ex-député de la Verkhovna Rada Alexei Jouravko et son garde du corps. L'équipe de RT est quant à elle saine et sauve.

L'ampleur des dégâts est constatable sur les vidéos filmées par le journaliste, le cadreur ayant dû s'extirper des décombres. Leur vie est hors de danger.

Citée par l'agence TASS, une source de l'administration locale a assuré que l'hôtel avait été attaqué «avec l'aide de représentants de l'OTAN, en utilisant leurs renseignements et sur leur dénonciation».
L'ancien député qui a trouvé la mort dans ce bombardement, Alexei Jouravko, était fiché depuis 2015 sur le site de Myrotvorets, une ONG créée à Kiev qui revendique des liens avec les renseignements ukrainiens. Fait notable, l'organisation mentionne également sur son site un hébergement outre-Atlantique, plus précisément sur le territoire de Langley, qui abrite le siège de la CIA.

L'ancien député y est notamment accusé d'être un «soutien informationnel pour une invasion militaire ouverte de l'Ukraine» et de se faire «complice des crimes des autorités russes contre l'Ukraine et ses citoyens».

Depuis 2014, Myrotvorets fiche sur son site des milliers de profils – parmi lesquels des mineurs, des professionnels de l'information, des artistes ou encore des responsables politiques –, qu'elle décrit comme des «ennemis de l'Ukraine», et qu'elle estampille de la mention «liquidé» en cas de mort. Des personnalités françaises, dont des journalistes, y figurent.