Economie

L’Allemagne pourrait avoir besoin de 21 milliards d’euros pour abriter et éduquer les réfugiés

Berlin, fait face à des dépenses exorbitantes pour subvenir aux besoins des refugiés. Les moyens utilisés comprennent la nourriture, l’éducation et le domicile des migrants, a fait savoir mardi l’institut de recherche économique Ifo, basé à Munich.

Les nouvelles données estiment que 1,1 million de personnes vont trouver asile en Allemagne en 2015. Cela représente une forte hausse par rapport aux estimations de septembre dernier, qui évaluaient un coût de 10 milliards d'euros pour abriter et éduquer les réfugiés.

Cette estimation précédente comprenait l’accueil de 800 000 nouveaux arrivants mais n’incluait pas les frais liés à l’éducation, aux cours d’allemand et au perfectionnement professionnel, nécessaires selon l’Ifo pour l’intégration complète des réfugiés. En effet, il est important de considérer que certains d’entre eux ont fui la guerre au Moyen-Orient.

«L’enseignement et l’accès au marché du travail sont essentiels en termes de coût et d’intégration», a expliqué Gabriel Felbermayr de l'Institut Ifo.

Le gouvernement allemand n’a pas émis d’estimations officielles concernant la somme réelle qu’il devra débourser pour les réfugiés, mais il a rapporté que 4 milliards d’euros supplémentaires ont été versés aux 16 länder allemands dans cette optique.

Pour l’an prochain, les villes et régions allemandes ont indiqué pouvoir faire face à des coûts atteignant 16 milliards d’euros. Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble, a noté que le gouvernement allait, en substance, débourser 8 milliards d’euros pour abriter et intégrer les demandeurs d’asiles.

L’Ifo a renouvelé son appel, et informe qu’il faudrait remettre à jour le niveau du salaire minimum, en indiquant que la majorité des entreprises considèrent que le tarif de 8,50 euros de l’heure était un frein à l’embauche les réfugiés.

Face à la crise migratoire, l’Allemagne, avec la Suède et l’Autriche, fait partie des pays qui se montrent les plus ouverts, même si cette politique d’accueil est contestée par la population du pays.

Aller plus loin : troisième nuit d'affrontements entre la police et les migrants à Calais