Un tribunal italien saisi par un particulier opposé à la vaccination anti-Covid a ordonné l'analyse en laboratoire des vaccins à ARN messager (ARNm), a appris l'AFP ce 30 juillet auprès de l'avocate du plaignant.
Le tribunal de Pesaro, près de Saint-Marin (est), a commis un expert pour identifier le contenu des vaccins anti-Covid à ARN messager Moderna et Pfizer/BioNTech. Ces analyses seront réalisées en septembre, a précisé l'avocate Nicoletta Morante à l'AFP. Il s'agit selon elle «d'une première en Italie, et peut-être en Europe».
Le plaignant, qui a déjà contracté la maladie par le passé, est un quinquagénaire exerçant notamment dans l'enseignement et dont l'activité est soumise en Italie à l'obligation vaccinale. Réfractaire, il est selon Nicoletta Morante sous le coup de sanctions administratives. Outre qu'«il demande d'établir si vacciner les personnes guéries du Covid satisfait à la bonne administration de la médecine», il veut savoir quelles protéines sont présentes dans ces vaccins et si ces derniers contiennent des «excipients à usage non humain ou dangereux pour la santé», selon un résumé de la plainte consulté par l'AFP.
L'expertise d'un chercheur indépendant jointe au dossier
Le traitement à ARN messager permet aux cellules de reproduire des protéines présentes dans le virus – les «antigènes» – afin d'habituer le système immunitaire à le reconnaître et à le neutraliser.
A l'appui de la plainte au civil présentée à Pesaro, l'avocate a produit l'avis d'un médecin chercheur, présenté comme virologue indépendant, qui estime que les vaccins à ARNm ne remplissent pas la fonction de protection pour laquelle ils sont injectés. Ces vaccins, écrit-il dans la plainte, «n'ont pas la conformation fonctionnelle déclarée» et la réponse immunitaire qu'ils engendrent «est inefficace».
Selon l'OMS, plus de 12 milliards de doses de vaccins anti-Covid ont été administrées dans le monde et 60% de la population a reçu deux doses.