France

Malgré son erreur sur les CDD, Myriam El Khomri se considère comme «légitime» en tant que ministre

Questionnée ce matin après son erreur et les vives attaques de la droite dont elle a fait l'objet, Myriam El Khomri, la ministre du Travail, a mis en avant son parcours pour justifier sa présence à ce poste.

Quelques jours après s’être montrée peu à son avantage lors d’une interview, Myriam El Khomri, la ministre du Travail est revenue sur cet épisode peu glorieux. Sur RMC et BFM TV, la ministre avait reconnu ne pas savoir combien de fois pouvait être renouvelé un CDD [contrat de travail à durée déterminée par rapport à un contrat de travail à durée indéterminée (CDI)]. Ce matin, interrogée lors du grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, elle a reconnu son erreur : «Jeudi, ma réponse était inexacte».

Malgré tout, la benjamine du gouvernement Valls a tenu à rappeler son parcours afin d’affirmer sa «légitimité» à la tête de son ministère. «Je ne suis pas une ministre hors-sol, j'ai eu une vie professionnelle avant d'être élue en 2008. J'ai eu des CDD et des CDI dans le public et dans le privé», a-t-elle dit.

Elle a souligné qu'en tant que secrétaire d'Etat à la Ville, avant d'être nommée au Travail, elle avait «été dans les quartiers les plus touchés par le chômage».

Une bonne manière de répondre à ses détracteurs qui lui ont reproché un manque de légitimité et de compétences pour assurer ce poste. «J'ai parlé du développement économique et de l'emploi à chacune de mes rencontres, et aussi de la création d'entreprises dans ces quartiers. Voilà quelle est ma légitimité», a-t-elle rétorqué.

Elle a aussi dénoncé certains commentaires de la droite et de l’extrême droite concernant ses origines. «On a un problème dans notre pays, c'est que le nom ou la couleur de peau restent des marqueurs extrêmement importants», a dénoncé la ministre.

Enfin, Myriam El Khomri a retourné sa bourde, affirmant que son erreur «met en lumière la complexité» du Code du travail que le gouvernement entend simplifier. Par ailleurs, Myriam El Khomri a expliqué avoir reçu «le soutien de l’ensemble des membres du gouvernement», ainsi que celui du président de la République.