«Il est absolument vain d’essayer de dissoudre la réalité du vote en l’enfumant de considérations et d’appels de toutes sortes qui n’ont pas de sens», a lancé le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon dès la fin de l'intervention du chef de l'Etat, ce soir du 22 juin.
Emmanuel Macron a pris acte dans une allocution télévisée des «fractures» montrées par le résultat des législatives et assuré vouloir «bâtir des compromis» avec ses opposants, appelés à la «transparence» et la «responsabilité». Estimant qu'un gouvernement d'«union nationale» n'était «pas justifié à ce jour», le chef d'Etat a également dit croire en la possibilité de «trouver une majorité plus claire et plus large pour agir».
Or pour Jean-Luc Mélenchon, le président a été «élu en avril parce qu’une majorité ne voulait pas que l’extrême droite préside notre République» mais il n'a pas reçu un «mandat clair» du pays. «L’exécutif est faible mais l’Assemblée nationale est forte de toute la légitimité de son élection toute récente»", a-t-il insisté. Dans ce contexte, Jean-Luc Mélenchon estime que la Premier ministre Elisabeth Borne «doit se présenter devant l’Assemblée nationale, présenter un programme d'action et solliciter la confiance de l’Assemblée». «Si elle ne l’a pas, elle doit démissionner. Si elle l’a, elle devra ensuite faire des propositions de textes de lois et l’Assemblée en discutera», a-t-il ajouté.
«Sur la base des textes, chacun fera alors les propositions qu’il estime nécessaires et qui sont conformes à l’intérêt général», a insisté l'Insoumis, en dénonçant par avance toutes sortes de «votes sollicités d’avance, de combines».