France

Strasbourg : le mari d'une candidate LR violemment agressé alors qu'il collait des affiches

L'époux d'une candidate investie par LR pour les législatives à Strasbourg a été violemment agressé le soir du 2 juin alors qu'il collait des affiches dans un quartier sensible de la ville, a appris l'AFP le lendemain auprès de la candidate.

«Vers 20 heures jeudi soir [le 2 juin], mon mari était en train de coller une affiche sur les panneaux officiels quand deux jeunes à scooter lui ont tourné autour puis ont décollé l'affiche», a expliqué à l'AFP Audrey Rozenhaft à l'AFP, ce 3 juin.

Selon la même source, Liron Rozenhaft s'est alors éloigné pour coller une nouvelle affiche sur un autre panneau, avant d'être suivi par les deux jeunes hommes, rapidement rejoint par une dizaine d'individus. 

Cet homme de 41 ans a alors tenté de leur expliquer que c'était «la démocratie» et qu'il collait ces affiches pour sa femme. «Ils l'ont alors roué de coups de poing, l'ont insulté de "gros tas" et de "sale Juif". Puis ça a été lé trou noir»", déclare Audrey Rozenhaft, ajoutant que son mari a passé une nuit en observation à l'hôpital et souffre d'un «épanchement cérébral».

Un jeune militant LR qui accompagnait Liron Rozenhaft a assisté en retrait à la scène sans pouvoir intervenir.

Le 3 juin, la candidate a partagé sur son compte Facebook des photos de son mari le visage tuméfié et posté une vidéo d'elle devant le tribunal de Strasbourg où elle relate l'agression en estimant que «le laxisme des autorités est responsable d'une explosion de la délinquance et de la violence». «J'ai fait campagne sur les marchés de Hautepierre, je n'ai jamais été mal accueillie, même si je sais que ça s'est beaucoup dégradé», a-t-elle ajouté.

Une plainte a été déposée auprès de la police nationale et une enquête est en cours, selon des sources proches du dossier citées par l'AFP. Selon l'agence, l'agression a eu lieu dans un quartier sensible de la ville classé «Reconquête républicaine».

La maire EELV de Strasbourg assure le couple de sa solidarité

Parmi les réactions indignées de la classe politique locale, la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian (EELV), a estimé qu'«aucune violence n'est acceptable. Celle-ci est particulièrement choquante puisqu'elle vise à entraver le débat démocratique».

Elle a assuré dans un communiqué le couple Rozenhaft de sa «solidarité», souhaitant que l'enquête aboutisse «dans les meilleurs délais».

La 1re circonscription du Bas-Rhin qui couvre le centre-ville de Strasbourg et plusieurs quartiers périphériques, est la plus disputée du département, avec 17 candidats, parmi lesquels la numéro 2 nationale des Verts Sandra Regol (NUPES) et l'ancien candidat à la mairie, Alain Fontanel (Renaissance).