«Nous n’avons rien à nous reprocher, ni dans ce cas, ni dans un autre», a déclaré mardi à Strasbourg Marine Le Pen aux journalistes.
Le président du Parlement européen Martin Schulz a saisi lundi l'Office européen de lutte antifraude (Olaf) concernant des salaires versés par les institutions européennes à 20 assistants de parlementaires frontistes, alors que ces assistants travailleraient aussi pour le Front national.
«On ne peut pas être payé par le Parlement européen et travailler pour un parti», a expliqué hier le président du parlement. Le montant prélevé sur l’argent communautaire pour les salaires de ces 20 assistants s’élève à 7,5 millions d'euros.
Marine Le Pen affirme que cette affaire, ouverte quelques jours avant des élections en France, est motivée politiquement. La présidente du parti d’extrême droite a twitté son intention de déposer «une plainte pour dénonciation calomnieuse».
«Martin Schulz a appliqué à la lettre les ordres de M. Valls», a déclaré Marine Le Pen, en ajoutant que c’était «de l'acharnement politique, évidemment, en période électorale».
Le vice-président du FN, Florian Philippot, a pour sa part twitté que cette affaire contre son parti était «bidon». «A un certain degré, Schulz a raison», a-t-il ajouté, selon Reuters, avant de conclure : «Nos assistants ne travaillent pas pour l’Union européenne, mais contre elle !»
Le Front National est en tête des sondages d'opinion à l’approche du premier tour des élections départementales en France qui auront lieu le 22 mars, selon le site The Local.
Le parti a célébré deux victoires majeures en 2014. En septembre, il a pour la première fois remporté deux sièges au Sénat [la Chambre haute du parlement].
En mai, le Front National qui lutte contre l’immigration et pourfend l’UE, a réalisé le meilleur score lors des élections européennes, décrochant ainsi 24 sièges au parlement de Strasbourg, illustration de la progression des partis d’extrême droite et des eurosceptiques.