Selon les résultats définitifs publiés par le ministère de l'Intérieur, le président sortant, Emmanuel Macron, arrive en tête du second tour de l'élection présidentielle du 24 avril, devançant sa rivale Marine Le Pen.
Le chef de l'Etat sortant remporte 58,54% des suffrages, selon les estimations, une nette victoire tempérée par une abstention élevée (28,01%).
Il devient, à 44 ans, le premier président de la Ve République réélu hors cohabitation. Emmanuel Macron doit célébrer sa victoire au Champ-de-Mars, face à la tour Eiffel.
La candidate du Rassemblement national a pour sa part réuni 41,46% des voix, soit environ huit points de plus qu'en 2017, quand elle avait déjà affronté le même adversaire.
Vingt ans après l'émergence surprise de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle (17,79% des voix), jamais la droite radicale ne s'est approchée à ce point du pouvoir sous la Ve République.
Marine Le Pen entend poursuivre «son engagement pour la France»
Lors de son intervention après la défaite, Marine Le Pen a assuré qu'elle poursuivrait son «engagement pour la France et les Français» et que son «résultat représent[ait] en lui-même une éclatante victoire». «Les idées que nous représentons arrivent à des sommets», a-t-elle ajouté.
«Nous lançons ce soir la grande bataille électorale des législatives. Je mènerai cette bataille aux côtés de Jordan Bardella, avec tous ceux qui ont eu le courage de s'opposer à Emmanuel Macron au second tour, avec tous ceux qui ont la France chevillée au corps», a-t-elle poursuivi.
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, arrivé à la troisième place lors du premier tour, a estimé qu'Emmanuel Macron était «le plus mal élu des présidents de la Ve République». Le chef de file de Reconquête !, Eric Zemmour, a appelé «le bloc national [à] s'unir et se rassembler» pour les législatives.
Dans un tweet, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est «réjouie [de] continuer l'excellente coopération» avec la France.
Le président du Conseil européen Charles Michel, qui représente les Etats membres, s'est félicité que l'Union européenne puisse «compter sur la France cinq ans de plus».
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal s'est quant à lui félicité de la réélection d'Emmanuel Macron, «un résultat historique dans l'histoire de la Ve République», tout en se disant «lucide sur le contexte politique».