France

Les infirmiers autorisés à vacciner tous les Français de plus de 16 ans, sans prescription médicale

Les infirmiers pourront administrer tous les vaccins prévus à partir de 16 ans «sans prescription médicale préalable», selon une série de textes parus au Journal officiel, qui étendent également les prérogatives des pharmaciens et des sages-femmes.

Dès le 24 avril, les infirmiers sont autorisés à vacciner tous les patients de plus de 16 ans et ce, sans prescription médicale, d'après une série de textes parus au Journal officiel, le 23 avril.

Ils pourront ainsi administrer des injections contre 15 maladies : grippe, rage, diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, papillomavirus humains, pneumocoque, hépatites (A et B), méningocoques (A, B, C, Y et W).

«C'est un premier pas vers plus d'autonomie pour la profession et, pour nos concitoyens, la garantie d'un accès renforcé à la prévention», s'est félicité le président de l'Ordre des infirmiers, Patrick Chamboredon, dans un message transmis à l'AFP.

Les pharmaciens sont eux aussi «autorisés à administrer» la même liste de vaccins à la même population de 16 ans et plus, mais toujours sur présentation d'une ordonnance médicale.

«Pour pouvoir les prescrire, nous attendons un avis de l'agence du médicament», récemment saisie par le ministre de la Santé Olivier Véran, a expliqué à l'AFP Philippe Besset, président de la FSPF, principal syndicat de la profession.

Ce feu vert est espéré d'ici à l'automne, sachant que les pharmaciens ont négocié récemment des honoraires de 7,50 à 9,60 euros par vaccin injecté, qui seront remboursés par la Sécurité sociale à compter d'octobre.

Par ailleurs, l'éventail des vaccins que les sages-femmes peuvent «prescrire et pratiquer» chez les femmes enceintes, les nouveau-nés et les «personnes qui vivent régulièrement dans leur entourage» est aligné sur les mêmes pathologies.

Ces décisions se font trois mois après un avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS).