Accusée par le président sortant de dépendre du pouvoir russe en raison du remboursement toujours en cours d'un emprunt contracté en 2014 par le Front national (devenu Rassemblement national) auprès d'une banque russe, Marine Le Pen a affirmé qu'elle avait toujours été et resterait «totalement libre» face à la Russie, reprochant à son interlocuteur de faire preuve de malhonnêteté.
«Vous parlez à votre banquier quand vous parlez de la Russie, c'est ça le problème madame Le Pen [...]. D'autres candidats défendant des idées proches des vôtres n'ont pas fait les mêmes choix», lui a notamment lancé son rival alors que les deux compétiteurs s'affrontaient sur le volet international.
«Emmanuel Macron sait pertinemment que ce qu'il dit est faux, il sait pertinemment que je suis une femme absolument et totalement libre et, parce que je suis une patriote et que je l'ai démontré toute ma vie, je défends la France et les Français toujours et en toutes circonstances», a pour sa part assuré la candidate du Rassemblement national. Elle a part ailleurs souligné avoir dû recourir à une banque étrangère en raison de multiples refus essuyés auprès de banques françaises à qui son parti politique avait sollicité un prêt. «Nous sommes un parti pauvre, ce n'est pas déshonorant», a-t-elle encore souligné.
Pour rappel, un accord à l'amiable a été trouvé en juin 2020 entre le Rassemblement National et une entreprise russe l'ayant poursuivi en justice pour le non-remboursement d'un prêt d'environ 9,4 millions d'euros contracté en 2014.
A l'origine, le parti de Marine Le Pen avait contracté le prêt auprès de la First Czech Russian Bank (FCRB), une banque à capitaux russes et tchèques, privée de sa licence en 2016. Ses actifs ont ensuite été transférés à la société russe Conti, qui les a ensuite transférés à Aviazaptchast.