France

Manifestations «contre le racisme et le fascisme» dans plusieurs villes de France

Des manifestations ont eu lieu le 16 avril à huit jours du second tour de la présidentielle. Parmi elles : des marches «contre le racisme et le fascisme». Le gouvernement estime que 23 000 personnes ont défilé dans tout le pays.

Samedi 16 avril

A Paris et en régions, près de 23 000 manifestants ont participé aux rassemblements organisés pour dire «non à l'extrême droite», sans pour autant soutenir Emmanuel Macron, à huit jours du second tour de la présidentielle qui oppose le président sortant à Marine Le Pen.

Selon le ministère de l'Intérieur, 13 600 personnes se sont mobilisées dans plus de 50 manifestations en régions et 9 200 à Paris. Les organisateurs quant à eux revendiquent près de 40 000 participants à Paris et 150 000 personnes dans toute la France.

Des incidents ont eu lieu avec les forces de l'ordre, place de la République à Paris, selon le reporter indépendant Clément Lanot.

A Nantes, la manifestation a occasionné en fin d'après-midi des tensions entre manifestants et forces de l'ordre qui ont procédé à «des tirs de lacrymogènes empêch[ant] le cortège de se diriger vers Place Royale», ainsi que l'a rapporté un vidéaste sur place.

«Ni fachos, ni bourgeois», peut-on lire sur une banderole dans le cortège de Rennes où des manifestants scandent : «Ni Patrie, ni patron, ni Macron, ni Le Pen.»

En milieu d'après-midi, le centre-ville a fait l'objet de heurts entre manifestants et forces de l'ordre, ainsi que l'a rapporté le média AB7 qui, vidéo à l'appui, a pu témoigner de l'usage du canon à eau et du gaz lacrymogène sur la place de la mairie.

Des milliers de personnes ont répondu à l'appel de plusieurs syndicats et organisations afin de manifester pour dire «non à l'extrême droite», ainsi que l'a rapporté en milieu d'après-midi l'équipe de Yahoo Actualités, vidéo à l'appui.

«Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans les quartiers», scandent notamment des manifestants du cortège.

Danielle Simonnet, oratrice nationale de la France insoumise, a partagé une vidéo montrant une présence policière sur le quai de la station Avron, dans l'est parisien, alors que plusieurs manifestants se trouvaient dans une rame du métro à l'arrêt.

«La police bloque le métro pour contrôler celles et ceux qui ont pancartes et autocollants pour aller à la manifestation ! Tout le wagon rétorque "Liberté de manifester !"», a-t-elle commenté.

«Dans toute manifestation d'ampleur, la police procède à la sécurisation de la voie publique mais également des transports. Ces usagers ont bien évidemment pu descendre de la rame et rejoindre, pour ceux qui le souhaitaient, le lieu de départ de la manifestation», a plus tard répondu la Préfecture de police à ce sujet.

La mobilisation parisienne «contre le racisme et contre le fascisme» s'élance.

Le président et cofondateur de Mediapart Edwy Plenel a fait savoir que l'équipe de ce média appelait «aux manifestations de ce samedi [16 avril] contre l’extrême-droite».

D'après Le Parisien, cinq cortèges sont prévus ce samedi 16 avril dans la capitale : deux mobilisations de Gilets jaunes, une manifestation contre le pass vaccinal (suspendu en France depuis le 14 mars), une marche «contre l'extrême droite» et une autre de soutien à l'Ukraine.

Le mouvement «Marche des Solidarités» a appelé à manifester «contre le racisme et contre le fascisme» dans plusieurs villes, dont à Paris, à14h place de la Nation.

«Aujourd’hui et demain, contre le fascisme et contre le racisme ! Le fascisme n’est pas une option, pas un jeu. C’est un poison mortel pour toute la société», fait valoir le mouvement sur Twitter.

A Paris et en régions, près de 23 000 manifestants ont participé le 16 avril aux rassemblements organisés pour dire «non à l'extrême droite», sans pour autant soutenir Emmanuel Macron, à huit jours du second tour de la présidentielle qui oppose le président sortant à Marine Le Pen.

Selon le ministère de l'Intérieur, 13 600 personnes se sont mobilisées dans plus de 50 manifestations en régions et 9 200 à Paris. Les organisateurs quant à eux revendiquent près de 40 000 participants à Paris et 150 000 personnes dans toute la France.

Les autorités avaient en amont annoncé qu'elles attendaient environ 15 000 participants à ces mobilisations, répondant à l'appel de plus de 30 organisations et syndicats dont SOS Racisme, la CGT ou le Syndicat de la magistrature, sont attendus sur tout le territoire.