L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a annoncé le 12 avril sur Twitter son intention de voter pour Emmanuel Macron lors du second tour de l'élection présidentielle : «Je voterai pour Emmanuel Macron parce que je crois qu’il a l’expérience nécessaire face à une grave crise internationale plus complexe que jamais, parce que son projet économique met la valorisation du travail au centre de toutes ses priorités, parce que son engagement européen est clair et sans ambiguïté.»
Exhortant les électeurs à «sortir des habitudes et des réflexes partisans» en prétextant que «le contexte international et la situation financière sont graves», Nicolas Sarkozy a tiré la conclusion que «la fidélité aux valeurs de la droite républicaine et à notre culture de gouvernement doit nous conduire à répondre à l’appel au rassemblement d’Emmanuel Macron» au motif que ce dernier serait «en l’état actuel des choses, le seul en situation d’agir».
Le ralliement de Nicolas Sarkozy pourrait avoir pour but de négocier avec La République en marche lors des élections législatives à venir, voire d’obtenir un éventuel accord de gouvernement, a avancé Valeurs Actuelles. Une position toutefois critiquée par Bruno Retailleau qui a infirmé l’idée de «fidélité aux valeurs de la droite républicaine» évoquée par Nicolas Sarkozy. Le président du groupe sénatorial des Républicains a en effet souligné sur Twitter que «la position de Nicolas Sarkozy est une position personnelle» et surtout qu’elle n’était pas «celle de notre famille politique». «Nous ne reconstruirons pas la droite en nous diluant dans le macronisme. Nous rebâtirons sur la fidélité à nos convictions», a sermonné le sénateur qui votera blanc au second tour.
Autre ancien responsable politique, de gauche cette fois, le Premier ministre de 1997 à 2002 Lionel Jospin semble, quant à lui, inscrit dans l’idée du «front républicain» si l’on en croit ses déclarations du 12 avril où il a affirmé auprès de l’AFP : «Au second tour de l'élection à la présidence de la République, le dimanche 24 avril, le pays étant confronté à deux mouvements de rejet, j'écarterai Marine Le Pen et voterai Emmanuel Macron.»